Découvrez quelques nouvelles insolites pour cette période du 15 décembre 2022 : les glaciers en voie de disparition, la création d’embryons synthétiques à partir de cellules souches, des tomates comme stabilisants de cellules photovoltaïques, les sosies et la génétique...
NATURE – la planète change de visage
Les cimes enneigées, en plein été, risquent de devenir de lointains souvenirs dans les prochaines décennies. Alors que 2022 est l’année « la plus chaude » depuis les relevés de 1900, le Boum et le Portillon, deux des neuf glaciers des Pyrénées, ont été déclarés « morts » alors que l’Ossoue a perdu 4,50 mètres d’épaisseur.
Les glaciers des Pyrénéens auraient perdu 90 % de leur superficie pendant que les températures augmentaient de 1,2 °C entre 1950 et 2010. Parallèlement, la sixième extinction de masse annoncée, et déjà amorcée, serait plutôt la septième, car lors d’une crise biologique datant d’environ 550 millions d’années, 80 % de la biodiversité avait été perdue. Même si pour l’astrophysicien Aurélien Barrau, «
nous sommes littéralement dans un état d’extermination massive de la vie sur Terre », visiblement, après chaque extinction de masse, la nature, elle, revient toujours au galop.
LABORATOIRE – des bébés artificiels
Des embryons synthétiques pourvus d’organes fonctionnels : c’est la prouesse réalisée par des scientifiques de l’université de Cambridge ! Du cœur à un système neurologique basique, c’est sans fécondation que des embryons « entiers » de souris ont vu le jour.
En utilisant seulement des cellules souches, nous pouvons dès lors imaginer qu’il sera possible de créer des fœtus humains en laboratoire, et d’utiliser les organes ainsi disponibles pour des transplantations. Si les expériences sur des souris peuvent permettre de mieux comprendre le développement fœtal, nous devons nous poser la question de l’éthique, quant à la possibilité de produire de l’humain à volonté. Les bébés synthétiques éventuellement conçus ne seraient-ils QUE des stocks d’organes ou de véritables petits êtres pourvus d’une âme ?
INITIATIVE – des panneaux solaires à la tomate
La tomate ferait partie du casting dans le rôle de stabilisant des cellules photovoltaïques !
En effet, la molécule qui donne la couleur rouge au fruit star des salades d’été, serait une solution pour des panneaux solaires plus résistants dans le temps. De la même façon que les propriétés antioxydantes du lycopène, composé organique de la famille des carotènes, permettent de protéger la peau des UV, elle assure la protection des cellules photovoltaïques à pérovskite qui en sont dotées, avec une perte d’efficacité de seulement 8 % après 3 500 heures de fonctionnement. Comme quoi, quelles que soient les innovations technologiques, mère Nature a toujours sa place pour une société en symbiose avec le monde du vivant.
INSOLITE – l’ADN des sosies
Nous aurions tous au moins un sosie sur la planète, qui serait aussi une sorte de sosie génétique. En effet, même s’ils ne sont pas issus de la même famille, les sosies se ressemblent aussi génétiquement.
À l’occasion d’une expérience, des chercheurs de Barcelone ont pu constater que des personnes ayant quasiment le même visage – trois logiciels de reconnaissance faciale les ont confondues – ont une ressemblance au niveau de leurs gènes, et également au niveau de leur personnalité, de leurs comportements. Si les scientifiques ont pu s’apercevoir que neuf paires de « sosies extrêmes » partageaient 19 277 variations génétiques localisées dans 3 730 gènes différents, pourrions-nous réaliser, par exemple, des portraits-robots à partir de génomes ? Visiblement, ce n’est pas encore pour demain.