Jean-Pierre Goux, dans son ouvrage
Révolution bleue, s’inscrit dans la continuité philosophique et
poétique du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, avec comme but la préservation de la Terre et de la vie.
Âme du monde
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Alors que Saint-Exupéry nous a laissé un héritage riche en réflexions sur l’importance des relations humaines et de la préservation
de l’innocence, l’auteur et ancien mathématicien Jean-Pierre Goux poursuit ce voyage à la fois introspectif et planétaire en explorant le thème de l’écologie et en mettant en scène une nouvelle héroïne : la Petite Princesse.
En 1943, Antoine de Saint-Exupéry publie Le Petit Prince, l’histoire d’un enfant qui vient d’un autre monde, et qui raconte à un aviateur son voyage d’astéroïde en astéroïde, chacun habité par un personnage solitaire et symbolique : un roi, un vaniteux, un buveur, un homme d’affaires, un allumeur de réverbères et un géographe. Chaque rencontre est une allégorie des défauts humains. En visitant la Terre, le Petit Prince rencontre divers personnages, dont un renard qui lui enseigne l’importance des liens et de l’invisible : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » À la fin, le Petit Prince choisit de se laisser mordre par un serpent pour retourner sur sa planète, laissant le narrateur à ses réflexions sur l’amour, la perte et la beauté des choses invisibles. Saint-Exupéry avait prévu d’écrire une suite, la version « Petite Princesse », mais son avion s’est abîmé en mer et il est mort avant de pouvoir exécuter ce projet.
La Révolution bleue de Jean-Pierre Goux
prolonge l’héritage du Petit Prince en lui donnant une dimension écologique cruciale pour notre époque. Dans un contexte
de déclin mondial, Lucy Spencer et Abel Valdés Villazón élèvent leur fille adoptive, Janie Tyler, qui est intimement liée à une
« vague bleue », un mouvement révolutionnaire qui vise à réinventer la société. Janie, véritable « Petite Princesse », grâce à des indices cachés dans Le Petit Prince de Saint-Exupéry, détient potentiellement le grand secret de l’humanité. Ce secret pourrait guider vers l’Homo biosphéris, une union collective planétaire indispensable à la sauvegarde de notre espèce.
Cette Petite Princesse, en quête de la clé pour sauver la Terre, nous rappelle que le véritable changement commence par une prise de conscience profonde et un engagement sincère à protéger notre planète. Ce lien entre les deux œuvres souligne l’importance de l’amour, de la sagesse et de la préservation de notre monde pour les générations futures. Jean-Pierre Goux explique : « Ma volonté était d’explorer comment une transition écologique pourrait réussir à grande échelle malgré toute la complexité du monde contemporain, en faisant de l’amour et de notre appartenance à la Terre-mère une stratégie. »
La métaphore de la prise de conscience collective appelle à une nouvelle ère où l’humanité se transforme en une espèce évoluant en symbiose avec la biosphère. À travers les yeux de sa Petite Princesse, Jean-Pierre Goux nous encourage à repenser notre place dans l’Univers et à agir avec compassion et responsabilité, comme Saint-Exupéry nous invitait à nous questionner sur nos priorités et notre regard sur le monde. Un très bel écho…
Journaliste et rédactrice en chef adjointe d'Inexploré magazine
Melanie Chereau est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages. Ses thèmes de prédilection sont la spiritualité, la naturopathie et les médecines douces.
Elle pratique le bouddhisme depuis plus de 17 ans, est formée en Reiki et en aromathérapie. ...
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