Nous entrons dans une (r)évolution profonde. Nous, les humains, avons transformé si rapidement le monde... que l’environnement que nous avons créé transforme radicalement notre corps et altère l’expression de notre ADN. Alors, sommes-nous tous mutants ?
Santé corps-esprit
Victor Tongdee/Adobestock
Primate Change... Tel est le titre uppercut du récent ouvrage de Vybarr Cregan-Reid. Clin d’œil funeste au Climate Change qui nous promet des saisons en enfer. Ce livre tout juste traduit en français(1) pose un regard polémique sur la façon dont le corps humain a changé depuis que l’humanité s’est levée sur ses deux pieds. L’auteur, qui enseigne à l’université d’État du Kent aux États-Unis, livre un constat sans appel : nous sommes rattrapés par la vie moderne !
La symphonie du vivant
Ce constat nous amène à l’épigénétique, autrement dit l’étude de l’expression des gènes. Cette discipline récente étudie comment les changements génétiques sont induits ou affectés par des déclencheurs environnementaux. Le scientifique prospectiviste Joël de Rosnay, auteur de La symphonie du vivant, parle de « partition » (la génétique) et de « symphonie » (l’épigénétique) pour faire la différence entre ces deux concepts. « Comprendre l’importance de l’épigénétique, c’est se donner la chance de devenir chef d’orchestre de son propre corps », assure-t-il. Avant l’apparition de l’épigénétique, la plupart des biologistes étaient persuadés que les êtres vivants n’étaient que le produit de leurs gènes. Or, nous comprenons depuis peu qu’ils disposent d’un réel potentiel d’action sur leur génome. Notre ADN n’est donc pas comme un code informatique. Il n’est ni parfait, ni fi able, ni définitif. « Notre ADN peut être influencé par notre environnement : nourriture, exercice physique, vie sociale et amoureuse, entourage, lieu de vie, stress », précise Joël de Rosnay. Si l’environnement peut exercer un pouvoir positif sur nous, il peut aussi agir négativement.
Homo declinus
Cette symphonie du vivant peut donc tourner à la cacophonie. Vybarr Cregan-Reid souligne que si une friction ou des tensions surviennent entre le corps et son habitat, de l’inconfort, des pathologies, des maladies et la morbidité peuvent s’installer : « Un code génétique mal assorti à son environnement est annonciateur de problèmes pour son hôte. » Avec son humour so British, il partage que, certes, la vie moderne présente quelques avantages : « Les chances que vous soyez croqué par un dinosaure en centre-ville sont infimes », mais elle est aussi vivifiante pour le corps humain que de « sauter dans un trou creusé dans la glace » ! Les changements ont été si rapides que nos corps, fruits d’une si longue histoire (certaines de nos parties anatomiques précèdent notre espèce de plusieurs centaines de millions d’années), ne savent pas dans quel siècle ils sont nés et se déforment. Entre autres (r)évolutions qui ont jalonné l’histoire de l’humanité, Vybarr Cregan-Reid met l’accent sur la révolution industrielle et son impact sur le corps humain. « Avant cette période, il existait une gamme large et variée de pratiques de travail ; je ne souhaite pas les idéaliser, car nombre d’entre elles étaient dures et comprenaient des risques mortels, mais elles demandaient un grand nombre de mouvements corporels variés. » L’industrialisation et le travail aux machines entraînèrent de nombreux troubles posturaux et accidents, tandis que les cheminées crachaient des fumées noires... Mais, contre toute attente, notre révolution 2.0 et ses innovations technologiques ont créé une déflagration encore plus notoire. « Cette seconde vague de la révolution industrielle n’est pas tout à fait aussi nocive que la première, mais elle est continuellement toxique. »
De l’urine spatiale
Chercheuse à l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (Strasbourg), Audrey Bergouignan étudie depuis quinze ans les dangers de la sédentarité. Dans ce cadre, elle a recueilli « l’urine spatiale » de Thomas Pesquet, durant son séjour à bord de la Station spatiale internationale. La mission Energy cherche à comprendre les effets de la quasi-immobilité sur l’organisme, d’autant qu’en apesanteur, les muscles ne sont plus sollicités. « Nous sommes presque certains que le fait de rester inactifs peut fragiliser nos organes comme le foie ou le cœur, mais peut être aussi générateur de stress » confie la chercheuse.
Le syndrome de la chaise
Pour écrire ces lignes, je suis assise... « La plus grande partie du travail aujourd’hui se fait dans cette position, avec le corps plié à deux angles droits, posé sur une chaise, légèrement bossu, avec les épaules arrondies vers l’avant et le ligament de la nuque engagé, afin d’empêcher notre tête de s’écraser sur le clavier », observe Vybarr Cregan-Reid. (...)
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Après avoir aiguisé son art journalistique en qualité de rédactrice en chef de divers magazines belges, Carine Anselme décide un jour de ne plus tremper sa plume que dans ce qui la touche au plus profond de son être et qu’elle rassemble sous le vocable « écologie humaine ».
De « Psychologies magazine » (édition belge) à « Bioinfo », en passant par « Gael », « Nest » ou encore « Terre Sauvage », elle est devenue une journaliste incontournable sur tous les sujets qui touchent aux médecines altern ...
À
retrouver
dans
Inexploré n°42
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29 avril 2021
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