En juin 1947, l’aviateur américain Kenneth Arnold aperçoit neuf objets volants inhabituels près du mont Rainier, dans l’État de Washington. Ainsi démarre l’histoire de l’ufologie, selon la perspective occidentale… Pourtant, comme le décrit le chercheur Jacques Vallée dans son livre paru en 1988, Dimensions: A Casebook of Alien Contact, « les ovnis pourraient représenter un phénomène aussi ancien que l’humanité elle-même, qui a simplement adopté des formes différentes à travers les âges ».

Et on ne peut parler d’un phénomène isolé. Ardy Sixkiller Clarke, professeure émérite de l’université d’État du Montana, psychologue et chercheuse en sciences sociales, a travaillé la majeure partie de sa carrière aux côtés des peuples autochtones. Elle y a entendu parler des « peuples des étoiles » au travers des légendes anciennes de ses nations Cherokee et Choctaw, racontées par sa grand-mère… Partie en quête d’individus dépositaires d’histoires similaires à celles de son enfance, elle recueille pendant vingt ans près d’un millier de témoignages ! Des récits de populations indigènes glanés aux États-Unis, au Canada, au Mexique, en Amérique centrale, en Amérique du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande et dans le Pacifique Sud… L’étendue de ses recherches lui a permis de faire une synthèse, considérant ce que l’on nomme « extraterrestres » ou « ovnis » comme faisant partie intégrante de la cosmogonie d’une majorité de peuples racines, qui portent sur la question un regard bien plus « normalisant » que nos sociétés occidentales. « Dans leur plus grand nombre, les nations indigènes considèrent les peuples des étoiles comme étant leurs ancêtres, et cette conception suffit à leur permettre une interaction affranchie de toute peur, en même temps qu’elle nous aide à appréhender le caractère unique de ces rencontres et de ces expériences », relate-t-elle.

De génération en génération, depuis des temps immémoriaux, les peuples racines se transmettent donc les récits de ces êtres venus des étoiles, appelés Urranque, ou encore Nommo. D’après les histoires, ces créatures auraient en quelque sorte façonné l’humanité au fil des millénaires, et auraient transmis des connaissances avancées à ceux qu’ils rencontraient. Des témoignages nombreux présentant des caractéristiques étonnamment similaires à celles relatées par nos contemporains, avec une sensation de distorsion de l’espace, du temps, et de la matière… Qu’apprend-on alors de ce fascinant corpus de connaissances ?

Des connaissances héritées de « visiteurs » cosmiques ?

Les Aborigènes d’Australie sont dépositaires d’histoires liées à ce qu’ils nomment le « Temps du rêve », une période mythique où les « ancêtres créateurs » ont transformé le monde. Certains de ces récits mentionnent des « êtres célestes » qui auraient joué un rôle dans l’enseignement des lois sacrées… « Nous trouvons, dans les récits des tribus amérindiennes comme chez les Aborigènes d’Australie de nombreuses références à des créatures célestes ou à des “maîtres des étoiles”. Ces êtres sont souvent décrits comme étant à l’origine de la vie humaine ou intervenant dans des événements cruciaux de la création du monde. Ces mythes présentent des similitudes frappantes avec les témoignages modernes d’observations d’ovnis et d’extraterrestres », décrit Jacques Vallée⁽¹⁾.

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