Comment les enfants vivent ils les phénomènes étranges qu'ils expérimentent parfois ? Comment réagir ? Éléments de réponse dans l'ouvrage « Enfance et surnaturel » de Samuel Soquet.
Perceptions
Anselme Servain
La première des questions que se posent souvent les adultes, est celle de la signification de l’expérience : d’où viennent ces voix que mon enfant entend ? Qui sont les gens invisibles qu’il voit la nuit ? Comment a t il pu, comme il le prétend, sortir de son corps et voyager dans le temps ou mourir noyé et revenir à la vie ? etc. Donner une explication aux perceptions de son enfant peut rassurer le parent, l’aider à trouver des mots pour en parler, mais il n’en demeure pas moins que cette question est celle de l’adulte. Elle concerne relativement peu l’enfant. Il est donc important de ne pas l’effrayer avec ses propres peurs, surtout s’il vit une expérience qui ne lui pose pas de problème. Par ailleurs, il est important de veiller à ne pas interférer avec l’expérience – en tentant par exemple de s’y immiscer alors qu’on ne partage pas les perceptions de l’enfant – ni d’interpréter à sa place, comme ce psychiatre qui soutenait à un enfant venu le consulter que d’abord il a peur et qu’ensuite il se fabrique des voix, alors même que l’enfant lui expliquait que pour lui le processus se déroule dans l’autre sens : il entend d’abord des voix, et la peur vient dans un second temps, à cause des voix.
Le conseil que Donald Winnicott donnait en 1968 à des médecins dans le Medical News Magazine demeure d’actualité et peut aussi se transposer aux parents : « Les médecins aiment guérir ! Face à de telles situations, ils doivent néanmoins se contenter d’observer l’évolution personnelle et sociale de chacun. » Observer ce que vit son enfant permet de l’accompagner en se rendant suffisamment disponible pour s’intéresser à ce qu’il vit. « Quand son enfant a trop de perceptions, conseille Rodolphe Arnassalon, on peut simplement lui expliquer que tout le monde n’est pas comme lui et qu’il ne faut pas parler de tout ça n’importe où, ni à n’importe qui. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ait tout verrouillé sans se sentir incomplet plus tard dans sa vie. A partir du moment où on aide les enfants à être ce qu’ils sont, à toucher leur vérité, à développer cette vérité, et à être en alignement avec elle, ils seront heureux car ils seront en phase avec eux-mêmes – donc avec tout le reste. Je pense que c’est ça qui est important en tant que parents. Notre rôle n’est pas de les inciter mais de les accompagner. » Le guérisseur Richard Amalric, qui exerce à Montpellier, va dans le même sens. « Je conseillerais d’être un accompagnateur des enfants qui ont des prédispositions. Il ne s’agit pas de leur dire « tu n’es pas comme les autres », mais de les aider à monter l’escalier de la vie. Le lien à l’invisible, potentiellement, on l’a tous, mais beaucoup de personnes le refusent. Si l’enfant accepte ce qu’il perçoit, c’est qu’il a des prédispositions. Il faut le prendre par la main, et le conduire vers la porte à ouvrir. L’adulte doit être une présence qui rassure. Mais il ne doit surtout pas le pousser : sinon on entre dans l’emprise sur l’autre. Il faut laisser avancer l’enfant à son rythme. »
Un des conseils donnés par Sandra Escher et Marius Romme est de normaliser l’expérience vécue par son enfant : la dédramatiser permet de lui ôter son côté inquiétant et la rend plus supportable. Il n’est pas nécessaire pour autant de trouver à tout prix une explication. En tant que thérapeute, le psychiatre Marius Romme recommande d’ailleurs à ses confrères d’accueillir l’expérience en laissant le patient l’interpréter. Nicolas Dumont, un psychologue membre du réseau de l’INREES, affirme lui aussi que « la posture la plus sensée et la plus humble est de ne pas choisir. » Evoquant le cas d’un adolescent qui entend des voix, qui seraient celles de défunts, il affirme qu’il est possible de trancher : « Evoquer une hallucination ou au contraire valider comme réelle la perception serait pareillement abusif. Tout ce que je peux dire, en tant que psychologue, c’est que l’expérience est réelle puisque cet adolescent la vit : elle est donc de l’ordre d’une réalité sensible pour lui. Il n’est pas le seul à rapporter ce type d’expériences, et en l’état actuel des connaissances on ne peut trancher sur la réalité objective de ces phénomènes. Ces perceptions étant par ailleurs partagées par beaucoup de personnes psychiquement saines, elles ont une réalité statistique même si le phénomène est difficile à mesurer clairement dans un contacte où toute perception de ce type est classée d’emblée comme un signe pathologique ! »
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