Cette semaine nous apporte des nouvelles tout en contrastes. Alors qu’une association parvient à régénérer durablement les coraux, des gaz pas si « hilarants » menacent le climat mondial. On vous en dit plus !
NATURE – l’orchidée nourrit son bébé d’une manière insoupçonnée
Une énigme vieille de plus d’un siècle vient d’être résolue… On a enfin compris comment les orchidées nourrissent leur progéniture. Un procédé aussi complexe que fascinant !
L’étude récemment publiée s’est principalement intéressée au cas de l’orchidée tachetée (Orchis de Fuchs), la plus répandue dans le monde. Elle révèle que les orchidées nourrissent leurs jeunes plants par l’intermédiaire d’un réseau fongique souterrain, appelé mycélium. Le processus, qui intéressait déjà Darwin, est qualifié de « soins parentaux » par les scientifiques, puisque les orchidées mères partagent leurs sucres absorbés par photosynthèse avec les plantules via ce réseau. Des observations qui mettent une nouvelle fois en évidence le rôle crucial des réseaux souterrains dans la biodiversité.
INITIATIVE - un programme de sauvegarde durable pour les coraux
Les récifs coralliens mondiaux sont grandement menacés, à cause du dérèglement climatique mais aussi de la pollution, du tourisme et de la surpêche… Des associations mettent tout en œuvre pour les restaurer, avec parfois des résultats très encourageants.
Ainsi, Coral Guardian travaille en lien avec des associations locales et en impliquant les populations, ce qui permet de changer les pratiques de pêche. En Espagne, dans une zone pilote, les soins prodigués aux coraux et le nettoyage des fonds sous-marins ont abouti à un taux de 90 % de coraux transplantés en bonne santé, avec un nombre de poissons trois fois plus important sur la zone restaurée, comparée à la zone témoin. À terme, l’association locale Coral Soul vise à une autonomisation du projet grâce au développement d’un modèle économique régional.
INSOLITE - Internet, une menace pour les tribus isolées ?
En Amazonie, plusieurs tribus indigènes, à l’instar des Marubo, vivaient jusqu’à présent isolées. Depuis quelques mois, ce peuple est connecté au réseau Internet grâce aux satellites Starlink d’Elon Musk, pour le meilleur, mais peut-être surtout pour le pire.
C’est à la demande d’un chef de tribu que des antennes ont été installées chez les Marubo. En quelques mois, ils ont vu leur quotidien radicalement changer, parfois au détriment de leur culture. Le chef de tribu a ainsi admis : «
Ça a tellement changé notre routine que cela nous a joué des tours. Dans le village, si on ne chasse pas, qu’on ne pêche pas et qu’on ne sème pas, on ne mange pas. » Pour éviter cet écueil, ils ont pris la décision de n’activer Internet que deux heures le matin, cinq le soir, et le dimanche. Quand le reste du monde a appris à vivre avec Internet progressivement, les indigènes se retrouvent submergés d’informations, à leur détriment.
LABORATOIRE - urgence climatique : le danger des gaz… pas si « hilarants » que ça !
Une étude récente met en avant la menace des émissions de protoxyde d’azote, un puissant gaz à effet de serre aussi appelé « gaz hilarant » à cause de ses effets psychoactifs.
Les émissions de ce gaz, qui réchauffe 300 fois plus l’atmosphère que le dioxyde de carbone, se sont envolées de 40 % entre 1980 et 2020. Il ressort de l’étude qu’une réduction drastique et coordonnée s’impose pour contenir le réchauffement planétaire. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies a estimé que pour que le réchauffement climatique reste inférieur à 2 degrés Celsius, conformément à l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat, ces émissions devront diminuer d’environ 20 % d’ici à 2050.