Découvrez quelques nouvelles extraordinaires, en cette semaine du 2 février 2023 : les chiens antistress, les gènes de la jeunesse éternelle, des villages autonomes en électricité, des chercheurs qui dévient la foudre…
NATURE – préférer les chiens aux peluches
Dans ces temps où diverses tensions peuvent nous malmener, il est bon de trouver des moments de réconfort.
Avoir une grosse peluche à câliner est une bonne idée, mais un contact avec nos fidèles compagnons à poils en chair et en os serait encore plus efficace, selon des chercheurs de l’université de Bâle. En effet, ces derniers ont constaté que le cerveau humain était plus stimulé, et de manière plus durable, avec de vrais chiens qu’avec une peluche de la même taille et de la même température.
Si l'étude conclut que le lien social créé est à l’origine des meilleures réactions du cortex cérébral avec un vrai chien, aucune différence n’a cependant été remarquée entre les femmes et les hommes. Le chien n'en reste pas moins le meilleur ami des deux.
LABORATOIRE – une immortalité sous-marine
Avez-vous un jour aspiré à l'immortalité ou, tout au moins, à un fonctionnement intellectuel optimisé ? Si c'est le cas, la clé se trouve peut-être dans les profondeurs.
En effet, des scientifiques ont mis en évidence la possibilité de régénérescence du cerveau chez le poisson-zèbre ! En provoquant sciemment une inflammation dans le cortex cérébral d’un petit danio, Nikos Kyritsis et son équipe se sont aperçus que les cellules gliales radiales produisaient de nouveaux neurones ! En injectant une substance dans une protéine appelée « récepteur du leukotriène cystéinyl » (Cystlrl), des neurones se sont même développés sans inflammation préalable. Une autre étude, menée cette fois sur l’anémone étoilée, tente d’expliquer comment cet organisme peut renouveler ses neurones à vie. Le gène appelé
SoxC jouerait un rôle important dans ce phénomène. Étudiée à l’université de Vienne,
Nematostella vectensis, qui possède un génome presque aussi complexe que l’homme, a la capacité de maintenir l’équilibre entre toutes ses cellules durant toute sa vie. Comme d’autres anémones, elle renouvelle constamment ses neurones. Ce gène «
joue également un rôle important dans la formation du système nerveux chez l’homme », explique Ulrich Technau. L’anémone, elle, a l’avantage de profiter de ce processus même après sa période de croissance.
INITIATIVE – des villages autonomes en électricité
L’énergie étant vitale dans notre société, au vu des incertitudes actuelles, certains prennent les devants pour être autonomes en électricité. C’est ainsi que dans le Cher, dans la commune de Marmagne, on profite depuis cinq ans de la loi de 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, qui permet de fixer, de façon démocratique, le coût de l’électricité que le village autoproduit.
Dans la Drôme aussi, à Saint-Julien-en-Quint, en attendant une station à hydrogène, les citoyens ont investi dans des panneaux solaires pour se réapproprier la production d’électricité. Gilles Debizet, maître de conférences en aménagement et urbanisme à l’université de Grenoble, explique que «
le fait de reprendre en main son destin énergétique motive les initiateurs des opérations d’autoconsommation collective ». Une idée à s’approprier…
INSOLITE – la foudre déviée par un laser
Alors que les chasseurs d’éclairs sont de mieux en mieux équipés pour photographier ces derniers, des scientifiques ont pour leur part réussi à dévier la foudre.
En Suisse, elle tombe une centaine de fois par an sur une tour de télécommunication équipée d’un paratonnerre. C’est donc à cet endroit, au sommet du Säntis, qu’un système a été installé par une équipe de l’université de Genève. Cette invention permet d’envoyer des flashes de lumière infrarouge mille fois par seconde en direction des nuages. Ce procédé bouscule les électrons présents dans l’air, ouvrant ainsi une voie dans laquelle l’éclair s’engouffre, aspiré par une certaine forme de vide électrique. Durant l’expérience, le laser peut agir sur la foudre de manière à la diriger vers le paratonnerre, et ce, sur une distance de 50 mètres. Certains songent déjà à utiliser cette technologie pour mieux protéger les infrastructures, les habitations et les populations, voire pour capter l’énergie du ciel.