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Arbre
de
5
000
ans,
atomes
transparents,
énergie
marine
et
piscine
lunaire
-
les
brèves
du
11/05/23

Voici quelques nouvelles extraordinaires dans un monde plein de surprises. Si la vie nous propose un nouveau record de longévité végétale, la science, de son côté, avance dans la transparence atomique. Et alors que des solutions émergent en mer pour créer de l’électricité verte, nous vous faisons plonger dans la piscine lunaire de la NASA.
Arbre de 5 000 ans, atomes transparents, énergie marine et piscine lunaire - les brèves du 11/05/23
Inspirations

NATURE - un arbre de 5 000 ans fait office de capsule temporelle


Nous avons beau chercher, les plus beaux records nous viennent de la nature. Alors que l’âge du plus vieil arbre du monde était estimé à 4 853 ans (le Mathusalem, un pin Bristlecone aux États-Unis), au Chili, à 800 km au sud de Santiago, un cyprès de Patagonie géant serait âgé de plus de 5 000 ans.

Baptisé Grand Abuelo (l’arrière-grand-père), le nouveau numéro 1 mesure 28 mètres de haut. Avec ses 4 mètres de diamètre, il pourrait être le plus vieil arbre de la planète. « C’est un survivant. Aucun autre arbre n’a eu l’occasion de vivre aussi longtemps », déclare le chercheur Antonio Lara. En effet, ce Fitzroya cupressoides a su défier les éléments, et le temps, en résistant à de multiples catastrophes pendant 5 millénaires. Découverts en 1972 par Anibal Henriquez, un garde forestier, les anneaux qui entourent son tronc montrent que l’arbre aurait résisté à des tremblements de terre et à des incendies, ce qui paraît incroyable, d’après les scientifiques. La nouvelle étude, au sein de son tronc, permet à Jonathan Barichivichque (le petit-fils d’Anibal Henriquezque) d’expliquer qu’il est même possible que ce colosse végétal ait plus de 5 400 ans.

Véritable « capsule temporelle », il stocke des informations sur l’adaptation des espèces aux évolutions environnementales, et sur le passé.


LABORATOIRE - des atomes transparents ?


atomes transparents

Vue d’artiste d’un laser frappant des atomes dans une cavité optique. © Ella Maru Studio

En jouant avec la matière, nous en découvrons de plus en plus les propriétés. Dernièrement, des scientifiques de Caltech ont pu observer un phénomène singulier, qui rend les atomes transparents, à certaines fréquences : c’est la « transparence induite collectivement ».

Grâce à l’électrodynamique quantique en cavité (EQC), les chercheurs étudiaient les interactions lumière-matière. Ils ont alors découvert une fenêtre de transparence, au sein du spectre de réflexion de la cavité optique. « Nous ne savions pas que cette fenêtre de transparence existait », a alors déclaré Andrei Faraon, professeur de physique appliquée. Le co-auteur de l’étude, Rikuto Fukumori parle d’une « nouvelle physique ». Les atomes absorbant et ré-émettant de la lumière, celle du laser utilisé durant leurs expériences, semble rebondir sur la matière, à une fréquence spécifique. Une « fenêtre de transparence » apparaît avec une lumière qui passe à travers la cavité. L’interférence destructive se fait au moment où deux ondes de sources différentes se superposent en étant déphasées. Alors, est observée une baisse de réflexion de la lumière d’un groupe d’atomes. Même si la « superradiance » et la « sous-radiance » restent à mieux comprendre, avoir une meilleure connaissance de ces phénomènes permettrait de trouver des applications, par exemple, en informatique quantique.


INITIATIVE - des vagues électriques


Corpower Ocean

© CorPower Ocean

Trouver des solutions énergétiques semble être une obligation en ce quart de siècle, et ce, pour de multiples raisons, dont nos besoins, et la pollution engendrée par des procédés non respectueux de l’environnement. Une bouée hydrolienne va participer à ce défi.

La société européenne CorPower Ocean propose de transformer l’énergie des vagues en électricité. Déjà fait ? Oui, mais après 40 ans de recherche hydrodynamique, ce nouveau concept exploite les oscillations verticales en mer, afin de produire de l’électricité avec un système imitant le principe de pompage d’un cœur humain. Avec cette bouée de 19 mètres de haut fixée au fond de la mer, le mouvement linéaire est transformé en rotations qui produisent de l’énergie, avec la participation de générateurs intégrés. C’est cinq fois plus de courant par tonne d’équipement qui est généré, par rapport à d’autres concepts de production d’énergie houlomotrice ; chaque bouée offre une puissance de 300 kW. Avec des « CorPark », des champs de bouées, et des vagues à l’infini, il est possible de produire de l’électricité marine au quotidien, et notamment en période de forte demande, car les rendements de cette innovation sont meilleurs en hiver, ainsi que sur les fins de journées.


INSOLITE - une piscine au fond lunaire


piscine NASA

© Mark Felix/AFP

Certaines aventures humaines demandent plus de préparation que d’autres. Toujours la tête dans les étoiles, l’exploration spatiale en demande énormément.

Alors que l’homme devrait être sur la Lune en 2025, lors de la mission Artemis III, les astronautes vont devoir s’adapter à des conditions d’éclairage faibles, et à un environnement particulier. En effet, au pôle Sud de la Lune, « le Soleil ne restera pas à plus de quelques degrés au-dessus de l’horizon, ce qui entraînera des ombres extrêmement longues et sombres ». Si la NASA s’intéresse à cette zone, c’est qu’il s’y trouve de la glace d’eau, qui pourrait avoir des milliards d’années. Pour préparer les futurs explorateurs spatiaux, à Houston, la NASA a transformé le Neutral Buoyancy Laboratory (NBL), qui contient 6,2 millions de gallons d’eau, en un terrain aquatique de préparation pour missions lunaires. Cet espace, qui reproduit les conditions du satellite naturel de la Terre, est une piscine de 12 mètres de profondeur. On y retrouve du sable, et des rochers réels et artificiels, éclairés par une réplique du mouvement du Soleil. Le but étant de s’approcher des conditions d’éclairage correspondantes à celles de la Lune, afin de rendre l’expérience immersive plus proche de la réalité. Cette surface lunaire sous-marine permet aux astronautes de s’accoutumer à la marche en apesanteur, avec la gravité lunaire qui est au sixième de la gravité terrestre, et d’apprendre à collecter des échantillons, avec divers outils. Les entraînements dans l’eau pouvant durer six heures, Victor Glover (astronaute à la NASA) partage que « c’est comme courir un marathon, deux fois, mais sur les mains ».

À
propos

auteur

  • Thierry Penin

    Journaliste
    De formation scientifique, Thierry Penin s’est nourri de rencontres avec des maîtres spirituels avant d’expérimenter et d'apprendre de nombreuses techniques de soins énergétiques. Animateur radio/ TV depuis plus de vingt ans, il explore les mondes subtils et la parapsychologie à travers des interviews de chercheurs et de grands noms du développement personnel et de la spiritualité, afin d’ouvrir les esprits et de favoriser les prises de conscience. Il est journaliste pour Inexploré depuis 202 ...
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