En cette période d’urgence environnementale, Avatar, le film à succès de James Cameron, est porteur de messages essentiels. Face au manque de décisions fermes des grandes puissances mondiales, un retour à la nature et aux sagesses ancestrales incarné par les Na’vi sera-t-il salvateur ? Quels enseignements le film nous transmet-il, à la veille de la sortie du second volet ?
Savoirs ancestraux
Disney
À l’époque de sa sortie, en 2009, Avatar avait fait grand bruit. Du fait de la prouesse technologique à l’œuvre, mais pas seulement. Au travers de l’histoire de Jake Sully et des Na’vi, le réalisateur convoque des thèmes trouvant écho dans l’inconscient collectif…
Rappelons d’abord que la superproduction américaine raconte l’histoire d’un ancien marine recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, lune d’une planète géante gazeuse en orbite autour d’Alpha Centauri A. Sur place, de puissants groupes industriels exploitent un minerai rare destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre, utilisant un avatar, car l’atmosphère de Pandora est toxique pour les humains. Ces avatars sont des hybrides croisant l’ADN humain avec celui des Na’vi, les autochtones de Pandora, qui vivent en symbiose avec la nature. Des thématiques plus que jamais d’actualité !
Nature versus culture
James Cameron revisite dans son film le mythe du « bon sauvage ». Au siècle des Lumières, dans un contexte marqué par la critique des religions et la multiplication des voyages qui redéfinissent les frontières, écrivains et philosophes valorisent l’homme de nature, tout droit sorti d’un paradis perdu, à l’opposé de l’homme civilisé. Cet archétype est incarné par les Na’vi, une tribu qui évoque les peuples racines d’Afrique, d’Amérique du sud, ou encore de l’Inde. Le message est clair : la civilisation et sa technologie mènent à la destruction, à l’inverse d’un lien vivant et osmotique avec la nature. Si cette représentation nous touche, c’est peut-être qu’elle interroge sur nos modes de vie et notre éloignement d’avec le sauvage, avec les conséquences que l’on constate.
Mais cela va plus loin. Dans Avatar, le monde végétal est élevé au rang de divinité ! Les plantes de Pandora forment un réseau interconnecté conscient qu’incarne Eywa, la Toute-Mère qui règne dans l’invisible au sein de cette lune, dépositaire de l’équilibre de l’écosystème. Les Na’vi la décrivent comme un réseau d’où tout vient et à qui tout revient. Le principe de vie, qui se manifeste dans une profonde communion spirituelle que ce peuple entretient avec chaque créature. Dans son ouvrage Tout est relié, coécrit avec Jocelin Morrisson, Romuald Leterrier relate qu’« en Amazonie péruvienne, les chamanes Yagua communiquent avec la mère du palmier yarina (Phytelephas macrocarpa) qui tient pour eux un rôle de moteur de recherche. Ce palmier au bois très dur détient selon les chamanes le pouvoir de s’entendre avec tous les végétaux et les animaux de la forêt, capable à l’instar d’un central téléphonique où convergent les fils d’un réseau de connecter entre eux les esprits de la selva (forêt). »
Journaliste, réalisatrice et auteure, Aurélie Aimé est spécialiste du monde des spiritualités et de l'écologie. Son parcours professionnel lui a permis d’explorer inlassablement ces sujets et de partager ses découvertes.
D’abord, elle a été journaliste et animatrice télé sur M6, spécialiste de « récup’ » et d’ « astuces de grands-mères » pour l’émission 100% Mag. Puis en 2014 elle a rejoint la rédaction de l'INREES, de Kaizen, puis de Natives, entre autres.
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