« Est-ce qu’un jour les hommes visiteront Mars ? ». Une question souvent posée, à laquelle nous pourrions désormais répondre la chose suivante : « C’est déjà fait ! », la grande aventure de notre époque consistant à explorer des endroits où aucun humain ne pourra jamais (ou du moins pas encore) mettre les pieds.
Cosmos
Illustration Science photo Library
Depuis la mission de Viking 1 en 1976, cela fait 36 ans que nous cherchons la vie sur Mars. Cette fois une nouvelle étape a été francgie. Après un voyage de huit mois et demi et 567 millions de km parcourus, le robot sur roues Curiosity s’est lui posé dans le cratère Gale sur Mars, le lundi 6 août 2012, à 7 h 32 heure française. L’explosion de joie dans la salle de contrôle du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa à Pasadena (Californie) révèle à la fois l’importance de la mission pour l’agence spatiale européenne et sa difficulté particulière.
Près de 7 000 personnes ont travaillé sur cette Curiosity qui coûte la bagatelle de 2,5 milliards de dollars.
La Nasa vit l’une de ses grandes heures qui rappelle celles de juillet 1969 avec le premier pas de l’homme sur la Lune. Son succès d’aujourd’hui concerne l’une des missions les plus difficiles de l’histoire de l’exploration spatiale. L’extraordinaire précision dans le timing de l’atterrissage, malgré une technique inédite de largage du robot à l’aide de câbles, démontre la maîtrise de la Nasa.
Ce que les scientifiques du monde de la recherche spatiale attendent de Curiosity n’est rien moins qu’une découverte majeure. Il s’agit d’analyser les roches de la région d’atterrissage, le cratère Gale, en espérant y découvrir des traces de vie passée. Passée parce que les conditions actuelles (atmosphère, température, pression…) de la planète rouge excluent toute possibilité de vie.
Mais, aux débuts de Mars, c’est une autre histoire. Et Curiosity doit remonter le temps, vers 3 milliards d’années en arrière, en scrutant les couches géologiques proches de lui. Un véritable livre ouvert dont il suffit de tourner les pages pour y lire le témoignage de chaque période de la vie de la planète rouge. La présence d’eau à la surface de Mars dans son passé lointain, attestée par les analyses précédentes, laisse espérer qu’une forme de vie a pu se développer alors. De quoi s’agissait-il exactement? Personne n’en sait rien aujourd’hui. Mais si la vie a existé sur Mars, elle doit avoir laissé des traces inscrites dans le grand livre de sa géologie.
Pour autant, Curiosity n’est qu’en étape de l’exploration de Mars. Son objectif, outre les analyses qu’il pourra faire sur place, est de localiser des zones particulièrement riches en information afin de préparer le chapitre suivant: rapporter sur Terre des échantillons de la surface de Mars. La Nasa s’y prépare et travaille sur le projet.
Mais une telle mission ne peut être finalisée avant le verdict de Curiosity. Il faudra que le robot découvre assez d’éléments pour justifier l’opération délicate et coûteuse de retour sur Terre d’échantillons. Si atterrir sur Mars est désormais maîtrisé, en repartir pose d’autres problèmes concernant, en particulier, les réserves d’énergie nécessaires pour échapper à l’attraction martienne et effectuer le voyage retour. Au total, une telle mission parcourerait plus d’un milliard de km...
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