Apprécier leur puissance

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le rêve est une modalité de notre réalité. Quand la conscience ordinaire se tait, quand le monde extérieur disparaît, d’autres perceptions en nous parviennent à s’exprimer. De nombreux chercheurs n’ont-ils pas trouvé en songe la solution à leur problème ? « Le rêve est l’intercesseur des choses importantes que notre être a à nous dire », estime la psychanalyste Anne Dufourmantelle. Il contourne les interdits, nous renseigne sur nos peurs, nos conditionnements ou nos dénis, mais montre aussi un chemin. Professeur de psychologie, Tobie Nathan l’affirme : les rêves utilisent de manière créative les éléments du passé et du présent pour conjecturer sur le futur, dévoiler à notre être profond quelle route suivre. Se soucier de leur intelligence perceptive, c’est ouvrir son champ des possibles et obtenir des pistes pour vivre en meilleur équilibre. Croyez en vos rêves : « Plus vous vous y intéresserez, plus ils seront riches, plus votre vie le deviendra », augure la praticienne chamanique Murielle Lemarié.

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Nous rêvons tous, 4 à 5 fois par nuit. Certains s’en souviennent spontanément, d’autres se réveillent chaque matin sans aucun souvenir. Pour y avoir accès, la première clé est d’en poser l’intention. Une demi-heure avant de vous coucher, éteignez vos outils de communication, aérez votre chambre, instaurez quelques rituels de relaxation, dans le but de calmer votre activité mentale et de commencer à glisser vers l’énergie du rêve. La tête sur l’oreiller, les yeux fermés, dites-vous : « Montre-moi, je suis prêt. » Imaginez que vous ouvrez une porte ou que vous franchissez une barrière. Formulez le souhait de vous rappeler vos rêves – « car on oublie souvent de demander ! » sourit Murielle Lemarié. Patience, le résultat n’est pas forcément immédiat. « Répétez votre vœu tous les soirs, comme un mantra. » Dans les cultures amérindiennes, il existe aussi un objet nommé « attrape-rêves », explique Murielle Lemarié. Ramassez des branchages et quelques plumes dans la nature, faites-en un petit fagot, puis nouez-le avec un brin de laine en lui donnant un côté « frangé » : « Selon la tradition, les esprits vont emprunter ce chemin pour venir vous parler pendant votre sommeil. Les cauchemars, eux, vont s’y perdre et ne pas vous atteindre – même si les mauvais rêves ont aussi leur fonction », poursuit Murielle Lemarié. « Faites en sorte qu’il vous plaise », puis placez-le au-dessus de votre lit. Invitation supplémentaire à recevoir les messages de la nuit. (...)