Il est l’ami des stars, il travaille avec elles. Eric Ritter n’a pourtant pas succombé au miroir aux alouettes. Des expériences insolites lui ont appris à voir au-delà des apparences.
Perceptions
Le 11 septembre 2001, Eric Ritter est à New York, pas très loin des Twin Towers. « Toute la nuit, j’avais été agité », se souvient-il. Lorsqu’il émerge à 6h du matin, il est hanté par l’idée que quelque chose de très fort va se produire. Tenaillé par son intuition, il finit par allumer la télévision... Et assiste au crash en direct. « On s’est dit que c’était la guerre. J’ai vraiment senti ma vie en danger. » Eric perçoit à distance la détresse des gens « qui se voyaient mourir ». Il monte sur le toit et assiste à l’effondrement des tours, saisi par le silence qui plane sur la ville. « J’ai passé la journée dans un état d’angoisse et de sidération », raconte-t-il. Le soir, pourtant, une autre expérience l’attend : alors que le soleil couchant enveloppe New York d’une lumière dorée, il ressent « l’empreinte de Dieu, une sorte d’aura mystérieuse, très pure et très puissante ».
La force de l’intuition
L’événement ouvre une brèche. S’il a toujours été intuitif, Eric Ritter n’a jamais été spirituel. Sa vie, au départ, c’est plutôt la fête. 2 passions l’habitent : le cinéma et le voyage. La seconde l’amène à débuter comme steward, avant que la première ne le rattrape. « Je desservais la ligne Paris-Papeete, avec escale à Los Angeles », se souvient-il. Il y croise un vieil ami, devenu photographe, avec qui il « s’incrustait dans les soirées people ». Celui-ci lui propose de l’accompagner à la cérémonie des Golden Globes. « Depuis tout petit, je rêvais de fouler le tapis rouge. Mon rêve devenait réalité ; j’étais passé de l’autre côté du miroir. »
Le jeune homme en sort transformé. Il donne sa démission et part vivre à Los Angeles. De fil en aiguille, il travaille pour une maison de production, rencontre pas mal de stars... Mais se rend compte que ce n’est pas « son » rêve. « Ça brillait, mais ce n’était pas moi. » Il revient en France, subit 2 pneumothorax, monte avec un ami une agence d’événementiel en lien avec le cinéma. Au bout de 5 ans, l’association part en vrille. Marqué par ce qu’il a vécu le 11 septembre, Eric décide de faire confiance à la vie. « Un genou à terre », il crée sa structure de relations publiques et devient « créateur d’opportunités » entre organisations et personnalités.
« Ce genre d’épreuves oblige à aller profondément en soi, commente-t-il. J’ai compris que pour avancer sur le chemin, il faut devenir soi-même le chemin. » La naissance de ses enfants confirme sa « révolution intérieure ». L’entrepreneur s’intéresse au bouddhisme, à la méditation… Jusqu’à tomber sur un CD nommé Your wish is your command, « tes désirs sont des ordres », qui ancre en lui l’idée que son intuition et sa sensibilité sont des atouts. Qu’une énergie puissante relie les êtres. Et qu’il est possible de la canaliser, par la force de l’esprit, le respect des règles de la « loi de l’attraction » et une bonne hygiène de vie.
D’autres dimensions
« Au départ, il s’agit juste d’une prise de décision », souligne Eric. Accepter d’y croire. Poser clairement son intention. S’y connecter régulièrement, sans s’y agripper. Cultiver la bonne attitude, physique et mentale. Créer une atmosphère favorable. Etre convaincu que si ce que l’on demande est juste, ça finira par arriver, en laissant le temps au temps… « Mon curseur, c’est de me sentir bien », indique-t-il. Une sorte de GPS interne le guide. « En soirée comme en réunion, je suis à l’écoute de l’écho que les gens ou les situations créent en moi. S’il est négatif, je n’y vais pas. Quand il y a un doute, il n’y a plus de doute. Les moments dans ma vie où j’ai fait de mauvais choix, j’ai été intuitivement prévenu, mais j’ai préféré suivre la brillance ou l’appât du gain. J’ai pris des coups de bâton. »
Depuis le soir où, allongé sur son lit, il s’est retrouvé projeté dans une « dimension parallèle où régnait la paix, la bienveillance et la sérénité », Eric a aussi la certitude d’être accompagné. « Dès que j’en ai besoin, je me connecte à cette dimension. J’ai tout de suite l’impression de me réaligner. » Installé à une table du Royal Monceau, il a le sourire doux et assuré des gens sereins. On comprend que dans le milieu du show-biz, qu’on imagine volontiers superficiel, il puisse donner confiance. « Mon grand-père était chercheur à l’INRA, souligne-t-il. C’était un rationnel, doté d’une sensibilité artistique. Ma stabilité, mes valeurs d’humilité, de respect et de persévérance viennent de lui. » Le cinéma et le voyage font partie de sa vie : un jour à l’île Maurice, pour la production d’un sujet photo dans un hôtel de rêve ; un jour à Delhi, pour une association humanitaire ; un jour à Hollywood avec une comédienne ou un sportif pour le lancement d’une marque de luxe ou un événement institutionnel… « La réussite de chaque projet est le fruit de beaucoup de travail, souligne-t-il. Dans les moments difficiles, une lumière m’a toujours dit de continuer. Cela m’a forgé. Aujourd’hui, je suis lucide et reconnaissant. Comme dans les films de Claude Lelouch, j’ai appris à croire aux rencontres, aux coïncidences et aux synchronicités. »
Pour lui, c’est sûr : sans cette vibration, cette écoute intérieure, son chemin n’aurait pas été le même. « Et je n’en suis qu’à la moitié ! » sourit-il du haut de ses 42 ans. Dans 10 ans, ses activités auront probablement évolué. « J’ai envie de plus de sens, pour moi et pour les autres. De transmission, d’inspiration, de nourriture humaine. » Quoi, comment, il n’en sait rien. « Mais je sais que ça viendra. »
À
propos
auteur
Réjane d' Espirac
Autrice et réalisatrice
Réjane d'Espirac collabore à Inexploré par la rédaction de reportages, de récits, d'entretiens, et la réalisation de documentaires. ...
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