Cette pratique millénaire, empruntée à la sagesse du vivant, pourrait bien représenter une piste de résolution pour un mieux-être incluant la notion du bien-vivre ensemble.
Inspirations
Marrishuanna
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ! » : un proverbe africain emblématique d’une discipline émergente, l’intelligence collective, ou coopérative. Face à la complexité de notre monde, la prise de conscience de notre interconnexion se fait jour et, progressivement, nous réalisons notre interrelation avec le vivant. À ce titre, retrouver le sens de la coopération, du collectif et du partage redonnerait du sens à nos vies. Pour Christine Marsan, psychosociologue spécialiste des mutations, « l’intelligence collective met en jeu le groupe social, où l’apport de chacun permet une créativité qui transcende la somme des intelligences individuelles ».
Comment s’y prendre ? En s’inspirant de la sagesse des anciens, de la nature, en modélisant des savoir-faire et un savoir-être. Pour Gauthier Chapelle, biologiste spécialiste du biomimétisme, « c’est le franchissement d’un saut ! » Qu’on ne s’y trompe pas, la coopération entre humains et la maturité relationnelle sont possibles, mais le chemin pour y parvenir peut bousculer. Avec Christine Marsan, coauteure d’un ouvrage collectif dédié à ce thème, nous avons pointé les principes fondateurs et leurs clés pour se lancer dans cette aventure.
Développer la notion de réciprocité
« La nature est mère de l’intelligence collective ; chaque élément de l’écosystème a une place, un rôle, porte une énergie qui contribue à l’ensemble », d'après le géographe et spécialiste de la civilisation kogi Éric Julien. S’inspirant du vivant, les peuples « racine » pratiquent le don, fondement de leur société basée sur l’intelligence collective. La nature « donne » pour nourrir l’échange. Nombreuses sont les situations, chez les Kogis, qui illustrent cette réalité.
Le concept de Zigoneshi, par exemple, pourrait être traduit de la façon suivante : « tu m’aides et je t’aide, sans contrepartie rémunérée ». Un principe que l’on peut résumer par la réciprocité. « Le lien social prime chez eux, leur modèle privilégie le tissage de la relation », commente Christine Marsan. Au non-respect de ce système de réciprocité sont même associées des sanctions qui doivent amener la personne concernée à comprendre les conséquences pour le groupe.
Comment s’y mettre
Le quotidien est jalonné de ces instants où le don est possible. Cela s’apprend ! Pour s’entraîner, le plus simple est d’ouvrir un carnet de réciprocités, où sont notées les petites attentions au monde, ces moments où l’on donne sans rien attendre. Que ce soit à son cercle proche, sa famille, ses amis, ses voisins, ou à un cercle plus élargi. Donner de l’attention, de l’écoute, rendre un service…
Inversement, notez ce que vous recevez sans l’avoir demandé ni exigé… Ainsi, vous allez rétablir un cercle vertueux. Éric Julien conseille : « Pratiquer l’intelligence collective nécessite suffisamment d’humilité pour se mettre à l’écoute du monde environnant et tenter d’en être le juste ambassadeur dans la société des hommes. »
Opter pour l’économie circulaire
« Bien que nous soyons conscients de la finitude de notre planète, notre économie repose sur la stimulation de la consommation », déplore Christine Marsan. Aujourd’hui, réparer coûte plus cher qu’acheter un nouveau produit. D’après le coach de dirigeants et facilitateur en intelligence collective Thomas-Emmanuel Gérard, « nous pouvons réapprendre la coopération en la faisant rimer non plus avec possession, mais avec usage et suffisance ».
L’économie circulaire s’inspire du vivant, les « déchets » des uns vont devenir la matière première des autres. Une économie qui suppose la mise en place de filières permettant de trier et de valoriser des déchets, réparer ou recycler des composants. Avec comme nouveau paradigme : privilégier l’usage à la propriété, louer des biens, des services, devenir membre d’un réseau de coworking, et donc initier de nouveaux comportements. Une culture qui repose sur un pont conscient entre les intérêts individuels et collectifs. L’histoire a déjà montré que c’était possible. Face à des situations de crises majeures, sociales ou environnementales, les comportements de coopération sont dominants, avec la création de monnaies complémentaires, troc, solidarité…
Pour commencer
Pour produire de l’alpha et calmer le flot des pensées, la méditation est une porte d’entrée universelle. Pratiquée avec régularité, c’est une clé pour apaiser l’esprit. Choisissez la forme qui vous convient. La plus classique est la posture du lotus, ou assis sur une chaise, afin de mobiliser votre esprit : stabilité, droiture, ouverture. Le dos bien droit, les yeux sont idéalement mi-clos. Ouvrez votre regard intérieur. Concentrez-vous sur le va-et-vient du souffle. Ne cherchez pas à arrêter le flux des pensées, observez-les, comme des nuages dans le ciel ! Dix minutes par jour suffisent. (...)
Directrice de la collection l’Éveil du féminin et créatrice du blog uneaura4étoiles dédié à ce mouvement, elle suit des enseignements chamaniques et participe à des cercles de femmes depuis une quinzaine d’années. Catherine contribue au magazine Inexploré depuis plusieurs années en tant que journaliste. ...
À
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dans
Inexploré n°41
Rituels : quand l'âme agit...
Vous souvenez-vous de ce temps où les rituels ponctuaient les vies, et au rythme des saisons ? Où les femmes et les hommes, par des actes collectifs ou personnels, rassemblaient leurs énergies pour porter des intentions dans le monde des formes ? Où le corps, au même titre que l’esprit, était sacré ? Dans ce numéro 41, la rédaction d’Inexploré vous invite à allumer de nouveau cette étincelle : celle de la magie, ou quand « l’âme agit ». Qu’est-ce qu’un rituel ? Quelles énergies ou égrégores convoquent-ils ? Quels sont les processus sous-jacent, et peut-il nous aider à retrouver l’harmonie dans une société où tout semble épars ? Au-delà de simples pratiques, il est bien question ici... d’oser réenchanter nos existences. Êtes-vous prêts ?
Surdoués dans leur art, les virtuoses sont étudiés depuis plusieurs décennies
pour leur manière d’exister au monde et pour leur perméabilité à l’inspiration.
Un point commun les unit : une capacité à transformer le traumatisme en don.
Si les scientifiques commencent à pouvoir envisager une conscience au-delà du corps et que les mystiques n’en doutent plus depuis longtemps, comment définir le mental ?
Psychologue clinicienne et professeure de méditation, Tara Brach est l’auteure du best-seller L’Acceptation radicale. Elle y expose comment s’émanciper de l’autodépréciation, et épanouir son estime de soi.
À force de découper et de compartimenter la réalité pour mieux la comprendre, n’avons-nous pas perdu de vue l’essentiel ? Pour Thierry Janssen, ce sont les liens entre toutes les dimensions de la personne humaine qui lui donnent un sens.
Que faire lorsqu’on est témoin de l’inexpliqué ? Vers qui se tourner, et qui pour nous croire ? Des professionnels s’associent autour du nouveau livre de Stéphane Allix et à travers le réseau de l’INREES pour se mettre à disposition ...
La conscience est-elle au cœur de l’Univers ? Pour Nassim Haramein, la matière serait le résultat d’un échange d’information constant entre les particules élémentaires et un univers connecté. Cet échange d’information, qui ne serait pas aléatoire, serait une forme de ...
La dernière révolution quantique tend à prouver ce que beaucoup de penseurs et chercheurs questionnent depuis des siècles : tout semble relié dans l’Univers, du plus grand au plus petit. Des similitudes structurelles entre notre cerveau et l’Univers viennent illustrer ...
L’hypersensibilité est souvent perçue comme un défaut dans cette société de performance et de contrôle. Or, acceptée et « chevauchée », elle offre une précieuse porosité à même de nous ouvrir à d’autres dimensions et de se transformer en don.
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