Dans Se donner toutes les chances, Natacha Calestrémé donne la parole à des médecins et scientifiques qui œuvrent à réconcilier les médecines, conventionnelle et complémentaires, au bénéfice du patient. Elle nous livre, sans fard, les points de jonction et de friction d’une vision à l’autre.
Santé corps-esprit
Stéphane Allix
Quels sont encore les points de blocage dans ce « jeté » de ponts entre médecine conventionnelle et thérapies complémentaires ?
[Sans hésiter] L’ignorance et la peur. Ce sont souvent les personnes qui ne connaissent pas le sujet qui le critiquent le plus. Toutes les études ont montré qu’à partir du moment où l’on s’intéresse à ces pratiques complémentaires, on ne peut qu’être troublé – positivement – des résultats qu’elles produisent. Cette ignorance est liée à la peur : ces approches, dans ce qu’elles peuvent produire d’« extraordinaire », effraient encore, parce que ce n’est pas scientifique. Si on fait abstraction de cette peur et que l’on se penche sur ces pratiques, on est à même de se rendre compte des résultats (bons, moyens, excellents). Tant qu’il y aura de l’ignorance et de la peur, ce fossé persistera entre ces approches. Mais la situation progresse…
On parle souvent de l’opposition des médecins vis-à-vis des approches complémentaires, qu’en est-il dans l’autre sens, car certains thérapeutes complémentaires sont très rétifs à la médecine conventionnelle ?
Dans ce sens-là, je pense que l’hostilité relève davantage de la déception. On a tendance à faire d’emblée confiance à la médecine conventionnelle. Les personnes qui en reviennent, c’est peut-être parce qu’elles ont été confrontées, de près ou de plus loin, à une erreur médicale, à une maladie qui n’a pas pu être guérie, à des diagnostics erronés, des façons de faire qui ont déçu… Ces personnes ont alors l’impression d’avoir été trahies par une approche dans laquelle elles avaient toute confiance. C’est ma vision des choses, je peux me tromper.
Du côté des patients, qu’ils s’adressent à la médecine conventionnelle ou aux approches complémentaires, il peut aussi y avoir l’attente d’un « miracle ». Ce qui est déresponsabilisant vis-à-vis du processus de guérison…
C’est un des points clés du livre : on a pris l’habitude de déposer dans les bras du thérapeute, quel qu’il soit, notre fardeau et de dire : « Occupez-vous de mon problème de santé, en attendant je vais (entre guillemets) faire les courses. » C’est une façon de se désengager de cette alerte et du cheminement auquel ce symptôme appelle. On attend alors du thérapeute la « potion magique ». Ça ne marche pas comme ça ! Quand je tombe malade, il y a quelque chose à l’intérieur de moi qui nécessite que j’ouvre les yeux sur ce que ça peut être. Au-delà des traitements nécessaires, si je ne fais pas ce travail intérieur, je passe à côté du message de la maladie. Les médecins ayant participé à l’ouvrage citent Georges Canguilhem qui dit que « la maladie est une tentative de l’organisme de retrouver un équilibre dans une situation perturbée »(1). S’attaquer uniquement aux symptômes, si on n’a pas trouvé l’origine de cette perturbation, fait que le problème peut potentiellement se déclarer ailleurs. Mais rien ne sert de culpabiliser : il s’agit de comprendre ce que notre corps cherche à nous dire.
Quelle révélation majeure vous a apportée ce livre, donnant la parole à des scientifiques qui œuvrent pour une médecine du sens, intégrative ?
C’est la manière de se positionner face à la maladie et face à notre santé. À partir du moment où l’on réalise que ce qui se passe dans le cerveau peut avoir une influence majeure pour maintenir notre santé, l’améliorer, voire guérir (parfois même à travers des guérisons « miraculeuses », comme le précise le Dr Thierry Janssen), on comprend que nous avons un rôle essentiel à jouer sur le plan de notre santé. Ce livre m’a amenée à des prises de conscience que je retiendrai à vie : la recherche du symptôme, oui, parce qu’il faut l’éradiquer, mais se focaliser sur le symptôme, non ! Pour ne pas (se) réduire à un problème. Prendre ainsi conscience qu’indépendamment de cette maladie, il y a des parties saines en soi et que la vie circule toujours. (...)
Après avoir aiguisé son art journalistique en qualité de rédactrice en chef de divers magazines belges, Carine Anselme décide un jour de ne plus tremper sa plume que dans ce qui la touche au plus profond de son être et qu’elle rassemble sous le vocable « écologie humaine ».
De « Psychologies magazine » (édition belge) à « Bioinfo », en passant par « Gael », « Nest » ou encore « Terre Sauvage », elle est devenue une journaliste incontournable sur tous les sujets qui touchent aux médecines altern ...
Créateur de la microbiologie, de la vaccination et de la pasteurisation, ce chimiste et physicien du XIXᵉ siècle a révolutionné la médecine mondiale. Nous fêterons le bicentenaire de sa naissance en décembre.
Technique de transfert
d’énergie par les
mains, pratique
initialement
découverte par
un moine bouddhiste
japonais, le reiki fait
de plus en plus
d’adeptes en Occident.
Superaliment, supercarburant, dépolluant... Les micro-algues qui fournissent la majorité de l’oxygène terrestre sont en plein essor et pourraient représenter des solutions majeures pour nos problèmes de demain. Rencontre avec l’un des médecins spécialistes de l’or vert.
Dans la mythologie grecque, la harpe inventée par Hermès, le messager des dieux, est l’attribut d’Apollon qui est le dieu de la musique et de la poésie. Depuis une dizaine d’années, grâce à un inventeur génial, certains praticiens utilisent la ...
Les formations promettant un accès à l’invisible se multiplient : thérapeutes spirituels, guérison quantique, initiation au reiki, chamanisme... Mais ouvrir les
portes de l’astral, c’est aussi prendre le risque de perturber notre santé physiologique, énergétique et psychologique.
À l’origine, chez les Grecs, la médecine était associée à la philosophie. Combiner les réflexions sur le sens de la vie avec le soin apporté au corps allait de soi, mais les chemins se sont ensuite séparés.
Avec un peu de recul, que pouvons-nous dire aujourd’hui des vaccins anti-Covid ?
Qu’en est-il des effets secondaires signalés et recensés ? Que nous disent les
médecins et statisticiens ? Nous avons voulu approfondir cette question en
considérant les chiffres officiels et en ...
La journaliste, auteure et conférencière Natacha Calestrémé s’est offert une parenthèse dans le temps, un voyage au Kenya à la rencontre des Maasaï, qui vivent en osmose avec la nature. Une aventure à la découverte d’un peuple authentique et de ...
L’INREES utilise des cookies nécessaires au bon fonctionnement
technique du site internet. Ces cookies sont indispensables pour
permettre la connexion à votre compte, optimiser votre navigation et
sécuriser les processus de commande. L’INREES n’utilise pas de
cookies paramétrables. En cliquant sur ‘accepter’ vous acceptez ces
cookies strictement nécessaires à une expérience de navigation sur
notre site.
[En savoir plus][Accepter][Refuser]