Des traditions ancestrales utilisaient le rêve pour comprendre le monde et se révéler ensemble. Aujourd’hui encore, la pratique de cercles de rêves est une ouverture du cœur pour cocréer et atteindre une forme de sagesse.
Art de vivre
ALAMY / PANTHER MEDIA GMBH
« Il est de notre mission, de rêver le nouveau Monde. Nous sommes responsables de rêver le rêve qui va s’exprimer dans la réalité éveillée », nous exhorte Connie Cokrell Kaplan(1), animatrice de cercles de rêves selon la sagesse amérindienne. Pour le monde occidental, les rêves nocturnes concernent notre vie à l’état de veille, chez les peuples autochtones, on rêve d’abord le rêve, puis on l’amène à se révéler.
Pour les aborigènes, le véritable monde est le temps du rêve, là où tout se crée. En lakota, la quête de vision se traduit par « pleurer pour un rêve ». Depuis la nuit de temps, le rêve est sacré, on lui adresse des vœux dans l’espoir de recevoir une guidance. Et si cette pratique ancestrale réhabilitait notre foi à rêver grand, nous ouvrant les portes d’une sagesse ancienne, pour co-créer ensemble avec la Tisseuse de rêve, comme l’appellent les chamanes. Enquête sur le renouveau des cercles de rêves.
Les cercles de rêves, une pratique ancestrale
Traditionnellement, les peuples indigènes se retrouvaient autour d’un feu en cercle, pour raconter leurs rêves. « Il existait des sociétés secrètes du rêves qui ont joué le rôle de systèmes de guidance pendant les civilisations entières », écrit Jamie Sams, enseignante d’origine Cherokee, Seneca (2). L’art du rêve consistait à rencontrer les univers parallèles, ou des plans du potentiel, qui existent dans le tissage du Rêve, le principe fondateur de cette sagesse. De quoi s’agit-il ? Selon l’enseignante : « Nous portons en nous toutes les réponses, parce que nous sommes reliés aux fils d’énergie universelle qui sont dans le tissage du rêve. » L’auteure nous encourage à nous aventurer sur ce territoire inexploré, et à la fois familier pour notre nature spirituelle. Pour cela nous devons vaincre le principal obstacle : la croyance que nous sommes séparés de l’Univers, et avec elle, l’adhésion à notre état de victime. L’autre clé essentielle est la compréhension que toutes les vies sont en interrelation, et en interdépendance. « Alors il nous est possible de reconquérir la sagesse dans la trame invisible du Grand Rêve, et à mettre en œuvre ces vérités dans sa vie quotidienne », assure Jamie Sams. Comment s’y prendre ? Certains se connectent sur le tissage du rêve dans leur sommeil, d’autres lors de quête de vision, ou encore dans les Cercles de rêves, qui en ouvrent l’accès en groupe, cette fois.
Dans leur forme d’origine, les cercles de rêves avaient pour fonction de structurer le « travail » des rêves.
Leurs principes sont toujours appliqués aujourd’hui, comme Connie Cokrell Kaplan nous l’explique : « les rêveuses se rencontrent régulièrement pour partager des rêves individuels. Chacune à tour de rôle va renvoyer à la rêveuse, le reflet de son songe, en lui donnant des informations en retour. » Dans le cercle, se révèle une vérité essentielle pour notre compréhension du monde et notre vie : les rêves ne sont pas individuels, nous sommes en train de rêver ensemble, et tous s’assemblent comme les pièces d’un puzzle. « Par notre reconnexion à la Grande Rêveuse et aux miroirs que nous tend le cercle, le mystère de la vie se révèle », traduit l’enseignante. Concrètement, chacune reçoit des images claires la concernant, elle et notre futur collectif. La communauté, le grand bénéfice du cercle ! L’auteure est formelle : « le cercle crée un village, en quelque sorte, qui rassemble concrètement les personnes, où l’on s’écoute en profondeur les uns, les autres. » Pour Connie Cokrell Kaplan, les cercles de rêves sont « essentiels », d’autant plus dans notre société matérialiste, où nous avons perdu nos visions, notre sentiment du mystère de la vie, et du vivre ensemble.
La pratique rituelle garantit la solidité du contenant dans lequel va pouvoir se déployer l’inconscient.
Directrice de la collection l’Éveil du féminin et créatrice du blog uneaura4étoiles dédié à ce mouvement, elle suit des enseignements chamaniques et participe à des cercles de femmes depuis une quinzaine d’années. Catherine contribue au magazine Inexploré depuis plusieurs années en tant que journaliste. ...
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Inexploré n°51
Mystérieux chamanes
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