Les menhirs de Filitosa

Le site de Filitosa, en Corse, a sans doute été, du Néolithique à l’Antiquité, un site de rites sacrés, au regard du nombre de menhirs le composant.

Implanté dans la vallée du Taravo, à l’ouest de Sollacaro et au nord de Propriano, Filitosa est un lieu incomparable, en raison de l’ensemble des mégalithes qu’il réunit. La plupart du temps sculptés, ses menhirs de granit aux formes anthropomorphiques, sont les vestiges d’une civilisation établie avant notre ère, dont les rites religieux restent encore un mystère. Les plus anciens blocs, datant du IV^e millénaire, ont été retravaillés et transformés en statues aux environs de l’an -1200 avant Jésus-Christ. Pour des raisons inexpliquées, ils ont ainsi été « habillés » de casques, épées, poignards, cuirasses… Une armée de pierres protégeant les habitants ? Des supports de vénération de dieux guerriers ? Les spéculations sont multiples. D’autres monuments, comme les « torre », constructions circulaires et turriformes ayant donné leur nom de « Turrichju » au lieu, témoigneraient aussi d’une pratique religieuse et auraient été érigés à partir des restes de granit des statues brisées. L’agencement intérieur des pièces est fort complexe, et la présence d’un four à argile, au centre, indique que l’on devait y accomplir des rituels sacrés.

Pour aller plus loin :
Site de Filitosa

Les îles Lavezzi

La Sémillante, frégate de la marine française ayant sombré corps et biens, continue de hanter les îles Lavezzi, au large de la Corse.

De ce fait, l’archipel des Lavezzi est connu pour être un lieu idyllique, mais aussi effrayant. En effet, si les plages sont magnifiques, c’est l’un des endroits les plus dangereux de la Méditerranée pour la navigation. Ainsi, le 15 février 1855, un grand trois-mâts appelé la Sémillante fait naufrage, pris dans une tempête particulièrement intense qui fait 773 victimes. Seul un petit nombre des 560 cadavres retrouvés sur les berges seront identifiés ; beaucoup resteront au fond de la mer. La région a été traumatisée par l’événement et, aujourd’hui, le petit cimetière de croix anonymes saisit le visiteur par sa tristesse. À l’est, un deuxième cimetière contenant également des dépouilles de ces naufragés arbore une petite chapelle. Alphonse Daudet en fit le récit dans une nouvelle intitulée L’agonie de la Sémillante. Mais le trésor supposément transporté par le bateau ne fut jamais retrouvé, et certains curieux le recherchent toujours. Les fantômes des marins rôderaient-ils encore dans les parages ? Toujours est-il qu’un autre bateau a failli y couler en 1996, achevant la sinistre réputation du lieu.


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