Activité en plein essor, la cueillette de plantes sauvages permet de retrouver des réflexes ancestraux d’alimentation naturelle, de renouer avec la nature et peut-être de découvrir les bienfaits des plantes médicinales.
Santé corps-esprit
Lisima
Au registre des gestes bons pour la planète, la cueillette sauvage nous aide à bâtir de beaux lendemains. Cette activité très ancienne remonte à la préhistoire. « C’est lors de la cueillette qu’étaient ramassés fruits, baies et autres denrées comestibles », rappelle Amaya Calvo Valderrama, ingénieure agronome, passionnée de plantes médicinales. Si notre société s’en était radicalement éloignée, on observe un nouvel engouement pour ces pratiques ancestrales. Aujourd’hui y est assigné un terme porteur de sens : sauvage, qui indique un type de végétaux spécifiques, poussant librement, sans interaction humaine, avec pour objectif de potentialiser leur rendement. « Se mettre à la cueillette sauvage permet de se réapproprier son environnement, sa consommation, de soigner des maux », ajoute Christophe de Hody, naturopathe, herbaliste et botaniste de terrain. Mieux connaître la nature va nous permettre de mieux l’aimer, de la respecter et de nourrir notre sentiment d’appartenance. Toutefois, on ne s’improvise pas glaneur du jour au lendemain. Cueillir demande des notions de base et un sens de l’éthique.
Faire connaissance avec les plantes
Nul besoin d’être un expert pour pratiquer la cueillette sauvage. Néanmoins, certaines règles de base permettent de ne pas prendre de risques pour sa santé. « Quoique peu nombreuses sous nos latitudes, il existe environ 150 plantes toxiques sur 6 000 espèces répertoriées en France », prévient Christophe de Hody. S’il fallait ne retenir qu’une seule règle, ce serait la suivante : ne cueillez aucune plante sauvage pour la consommer sans être sûr de son identité et de sa comestibilité. Savoir reconnaître les plantes est primordial.
Comment s’y mettre
Il est conseillé d’y aller pas à pas. Tout d’abord, inutile de ramasser une multitude de plantes : « Commencez par deux ou trois, pour les connaître, apprendre leur usage, et étendre ensuite votre champ d’investigation », recommande l’herbaliste. Il existe des livres avec des informations pour identifier les plantes et connaître le moment propice pour leur cueillette. Par ailleurs, se familiariser avec le vocabulaire est intéressant. Le saviez-vous ? Il existe différentes formes de feuilles : palmées, lobées, stipulées, pennées… « Faites-le comme vous apprendriez les rudiments d’une langue pour vous rendre dans un pays étranger », développe Amaya Calvo Valderrama.
Respecter le cycle des saisons
Cueillir est possible toute l’année. Toutefois, se mettre en accord avec le cycle des saisons est souhaitable. Plus que le geste, l’essentiel est l’esprit qui l’accompagne. Dans les grandes lignes, les périodes de cueillette se situent du début du printemps à la fin de l’automne et, en fonction des températures hivernales, la saison peut se prolonger et parfois durer toute l’année. « Plus précisément, le calendrier s’organise en fonction des parties (les fleurs, les feuilles, les racines ou les boutons) que l’on souhaite recueillir de la plante et selon la finalité, médicinale ou alimentaire », précise Amaya Calvo Valderrama.
Comment s’y mettre
Les boutons et les fleurs se récoltent à la pleine floraison, une période qui va du printemps au début de l’été. « Le moment où ils sont le plus concentrés en principes actifs et odorants », explique l’ingénieure agronome. Pour les feuilles, le moment le plus propice se situe avant la floraison. « Tandis que les racines sont à leur plus haut potentiel à l’automne », complète Christophe de Hody. Plus vous avancerez dans la pratique et plus vous affinerez votre geste ; chaque plante développe sa spécificité et son calendrier, que peut vous indiquer un herbier, ou un expert. Par ailleurs, le moment de la journée est également important. Mieux vaut choisir une journée ensoleillée et sèche. « De préférence le matin, une fois la rosée dissipée », préconise Amaya. Ainsi, les racines se récoltent idéalement quand le sol est humide, c’est-à-dire tôt le matin, ou tard l’après-midi… Pour les fleurs, l’indicateur est la pleine éclosion, quand les odeurs et les saveurs sont les plus fortes… à la mi-journée.
À
propos
auteur
Catherine Maillard
Journaliste
Directrice de la collection l’Éveil du féminin et créatrice du blog uneaura4étoiles dédié à ce mouvement, elle suit des enseignements chamaniques et participe à des cercles de femmes depuis une quinzaine d’années. Catherine contribue au magazine Inexploré depuis plusieurs années en tant que journaliste. ...
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