De recherches en découvertes, la vie nous surprend constamment. Tant et si bien que nous pouvons toujours, encore plus, prendre conscience de sa somptuosité et du besoin de la préserver. Au programme de cette série de brèves pour la rentrée : des reptiles sensibles aux pleurs, un panel d’études scientifiques (des comateux conservant une conscience, des parfums qui améliorent les performances cognitives, le cerveau des végans passé au crible, le gluten et ses effets sur le cortex cérébral), une alliance historique pour protéger la forêt amazonienne et la nouvelle exploration du loch Ness !
NATURE – les pleurs de bébés humains déclenchent l’émotivité des crocodiles
Les « larmes de crocodile » ont pour origine la tendance singulière de ces derniers à en faire couler pendant qu’ils mangent. Si tous les vertébrés produisent des larmes qui ressemblent aux nôtres, des biologistes de l’université de Floride viennent de prouver la sensibilité des crocodiles.
Exposés à des enregistrements de pleurs de bébés humains, des crocodiles ont manifesté des signes d’agitation, d’anxiété et des arrêts momentanés de leur alimentation. Ils pourraient donc être sensibles aux fréquences sonores, ou à une réaction innée envers le son de la détresse. Cela soulève des questions sur les capacités émotionnelles d’autres espèces que nous considérons généralement comme dépourvues de telles réactions. De quoi ne pas sous-estimer l’émotivité du monde animal, et continuer à explorer les mystères de la vie sauvage.
LABORATOIRE – le cerveau nous livre de nouveaux secrets
Les mystères du cerveau sont percés d’année en année. Voici quelques découvertes actuelles en la matière (grise).
Des patients en état comateux, appelé « conscience cachée », conservent une forme de conscience malgré leur immobilité. Des chercheurs de New York ont ainsi identifié des lésions cérébrales spécifiques associées à cet état, alors que leurs IRM révèlent une activité cérébrale indiquant une certaine conscience. Grâce à cette découverte, une interaction entre patients concernés et médecins pourrait-elle être envisagée ?
Et si les parfums stimulaient le cerveau pendant la nuit ? Alors que des chercheurs avaient mis en évidence que les odeurs étaient traitées aussi par les régions responsables des émotions et de la détermination de la valence, une étude récente, à l’université de Californie, montre une augmentation de 226 % des performances cognitives chez les personnes âgées exposées à des huiles naturelles durant leur sommeil. Une bonne nouvelle pour la prévention du déclin cognitif !
Les végans présentent un cerveau différent. Une étude basée sur la réflexion cognitive indique que leur réflexion cérébrale serait plus analytique et moins intuitive. Visiblement, la consommation de viande semble être un choix par défaut plutôt qu’une décision réfléchie.
Le gluten pourrait déclencher une réponse inflammatoire cérébrale. En effet, des scientifiques notent une « inflammation hypothalamique » liée à cette substance qui se répand, de plus en plus, dans certains produits alimentaires. Cette découverte jette une lumière nouvelle sur ses effets, au-delà des problèmes intestinaux expliqués par les composants indigestes du gluten.
INITIATIVE – Amazonie : 100 millions de graines et une alliance pour la forêt
Avec sa biodiversité unique, la forêt amazonienne est composée d’écosystèmes vitaux pour la planète.
Ce 8 août, les huit pays l’abritant ont annoncé une alliance historique afin de lutter contre la déforestation de ce trésor planétaire. Cette coopération vise à renforcer la surveillance, à appliquer des mesures strictes contre les activités illégales et à promouvoir des pratiques durables pour protéger leur précieuse forêt tropicale.
Par ailleurs, dans une démarche audacieuse pour restaurer la splendeur de la forêt amazonienne, un parachutiste a répandu 100 millions de graines de 27 espèces végétales différentes au-dessus d’une zone dévastée. Cette action symbolique pourrait, tout de même, jouer un rôle dans le rétablissement de la biodiversité en Amazonie !
INSOLITE – 200 personnes à la recherche du monstre du loch Ness
Les histoires et les témoignages de rencontres avec le monstre du loch Ness, souvent décrit comme une créature serpentiforme gigantesque, ont alimenté l’imagination populaire pendant des siècles.
Le week-end dernier, en Écosse, le directeur général du Centre du loch Ness, Paul Nixon, accompagné par des dizaines de chercheurs volontaires, a mis les bouchées doubles à la recherche de « Nessie ». Par le passé, les preuves de son existence réelle ont toujours été inexistantes ou controversées même si, en 1987, lors de l’« opération Deepscan » un sonar avait capté un « objet non identifié d’une taille et d’une force inhabituelles ».
Ce 26 et 27 août, le célèbre lac écossais a été sondé de fond en comble, malgré une météo peu favorable. L’expédition s’est appuyée sur des technologies de pointe pour scruter les profondeurs du Loch Ness : sonars à haute résolution, caméras sous-marines, drones. Si l’expédition a contribué à l’étude de l’écosystème du lac, et à la collecte de données environnementales essentielles, seuls « quatre bruits » – qui n’ont malheureusement pas été enregistrés – ont fait palpiter le cœur des chercheurs. Alors que ces « gloops » pourraient avoir comme origine des canards, Paul Nixon reste tout de même convaincu qu’il y a « quelque chose là-dessous » ; le mystère reste entier !