Voici des news détonantes, qui vont d’étonnantes à encourageantes : un bébé crocodile naît sans accouplement préalable, la lévitation acoustique a des applications illimitées, des sensations retrouvées chez les amputés, quatre enfants survivent 40 jours dans la jungle, après un crash. Attachez vos ceintures…
NATURE – naissance vierge par une femelle crocodile
On aurait pu l’appeler Jésus… Le phénomène étant bien connu par les biologistes, une « naissance vierge » (parthénogenèse facultative) vient d’être observée chez une maman crocodile, au Costa Rica.
Sur 14 de ses œufs, l’un contenait le miracle, un fœtus entièrement formé ! Le
Crocodylus acutus peut donc donner la vie de façon asexuée. Étonnant, non ? Pourtant, on savait déjà que chez certains mammifères, l’accouplement n’était pas nécessaire pour la reproduction, car le phénomène avait déjà été observé chez des vertébrés en captivité : des lézards du genre
Aspidoscelis, des requins-zèbres, des crotales, ou encore des condors de Californie ; cela serait également possible chez certaines tortues. Comment ça marche ? Pour avoir un bébé sans rapport sexuel, une cellule issue de l’ovule joue le rôle de spermatozoïde, et le tour est joué ! Si dans ce cas récent, le bébé crocodile est mort-né, des questions restent en suspens, comme la régularité du phénomène, la viabilité des fœtus, ou encore la raison profonde de cette singularité. La vie aurait-elle mis toutes les chances de son côté, pour arriver à ses fins en toutes circonstances ?
LABORATOIRE – les exploits de la lévitation par le son
Si la lévitation par champs magnétiques ou électriques est bien connue, les ondes sonores font aussi des prouesses, aussi discrètes soient-elles.
À l’université de Tokyo, on a pu concevoir un système de lévitation acoustique dernier cri, qui permet de déplacer des objets en trois dimensions, avec un contrôle de plus en plus fin. L’objectif est de pouvoir manipuler de petits composants microrobotiques ou électroniques, voire des gouttelettes, sans contact avec une pince ni la paroi d’un récipient, et ce grâce aux effets de non-linéarité des ondes sonores intenses, qui ne sont autres que des vaguelettes invisibles. Si les trains Maglev utilisent la lévitation par champs magnétiques, la lévitation acoustique, certes moins spectaculaire, mais tout aussi magique visuellement, permet certaines études : mousses qui servent de détergent dans l’industrie et pour la lutte contre des marées noires, recherche de l’antigravité à la Nasa, contrôle d’appareils sans contact…
INITIATIVE – prothèses bioniques
Certaines personnes amputées ressentent parfois encore la présence de leurs membres et une technologie va permettre à tous ceux qui ont perdu une partie de leur corps de retrouver les sensations de chaud et de froid, là où il n’y a plus de vie. Prodigieux ? En effet, la réalité rejoint la fiction et l’objectif des prothèses bioniques est de se rapprocher au plus près de l’humain.
Le retour de température est agréable : vous sentez le membre fantôme entièrement ! Explication : grâce à un dispositif composé de capteurs, un patient peut ressentir si un objet est chaud ou froid. Avec les électrodes thermiques placées sur la peau d’une partie restante d’un bras sectionné, une sensation est projetée dans un doigt disparu, les températures testées étant, pour l’instant, limitées – entre 15 et 42 °C – pour des raisons de sécurité. Peut même être « captée » la matière qui constitue l’objet « touché » (cuir, plastique…)
INSOLITE – instinct de survie en Colombie
L’envie de survivre peut permettre de se surpasser et l’âge n’a pas d’influence sur cette pulsion. Seuls dans la forêt colombienne, quatre enfants de 1 à 13 ans ont été retrouvés vivants après le crash d’un petit avion le 1
er mai, dans lequel se trouvaient aussi le pilote, un proche et leur maman. Cette dernière est la seule adulte qui ait survécu pendant quatre jours après l’accident, avant de finalement succomber à ses blessures. Les jeunes, quant à eux, ont pu passer 40 jours dans la jungle, avec un peu de matériel de camping, de la farine de manioc et des graines qui se trouvaient à bord du Cessna 206, des fruits et des racines récoltés, ainsi que des vivres largués par les hélicoptères de recherche. Après avoir été retrouvés le 9 juin avec seulement quelques blessures légères, les héros étaient épuisés, mais heureux.
Habitués à vivre dans la jungle, ces jeunes indigènes ont visiblement mis en pratique ce qu’on leur a appris dans leur tribu : le « portage par le groupe » qui met en avant le principe collaboratif. La devise de ces enfants perdus dans la jungle fut, en quelque sorte « un pour tous, tous pour un ». À méditer…