Des orangs-outans guérisseurs, les spectacles son et lumière offerts par le ciel, du plastique qui se dégrade tout seul et la découverte d’un palais en Égypte : on fait le tour des news entre ciel et terre !
LABORATOIRE – shows célestes et spectacles de l’Univers
Visibles à l’œil nu ou plus lointains, actuels ou historiques, les spectacles du ciel et de l’espace enchantent le grand public autant que les scientifiques. Voici les dernières nouvelles du ciel…
Le deuxième week-end de mai 2024 nous a gratifiés d’un festival céleste : une multitude d’aurores boréales ont coloré les cieux de France. Le show a été permis par les services techniques du Soleil, qui a offert au moins quatre éruptions. Ces dernières provenaient d’une tache solaire faisant environ seize fois le diamètre de la Terre. Ces fortes tempêtes solaires ont créé ces voiles de lumières éphémères, visibles jusque dans des régions comme le Mont-Saint-Michel.
En 1936, à environ 1 360 années-lumière du Système solaire, une étoile appelée FU Orionis était devenue soudainement mille fois plus brillante, pour une raison mystérieuse. Ce phénomène inhabituel est attribué à un transfert d’énergie entre les deux étoiles du système binaire, qui absorbent de l’énergie de leur environnement grâce à l’accrétion gravitationnelle. Les astronomes ont utilisé le réseau ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) pour mieux le comprendre, ce qui a conduit à une nouvelle classification des étoiles similaires, appelées « FUor stars ».
Par ailleurs, une étude révèle que l’instabilité des géantes gazeuses, survenue entre 60 et 100 millions d’années après la formation du Système solaire, aurait été cruciale dans la création de la Lune. Cette période tumultueuse aurait entraîné la migration des planètes géantes vers leurs orbites actuelles, avec Jupiter en tête, qui aurait dévié la trajectoire des astéroïdes et ainsi favorisé la création de notre satellite naturel.
NATURE – un orang-outan chamane ?
Les orangs-outans sont-ils des guérisseurs, voire plus ? Visiblement, ce sont au moins des animaux médecines, car ils se procurent des remèdes à base de plantes.
Nommé Rakus par les scientifiques, un orang-outan sauvage a été observé en train de traiter une plaie ouverte avec un cataplasme végétal. C’est dans la forêt indonésienne que les chercheurs avaient remarqué une blessure récente sur son visage, en juin 2022. Trois jours plus tard, l’animal avait utilisé la pulpe d’une liane de
Fibraurea tinctoria, une plante grimpante employée en médecine traditionnelle indonésienne. Grâce à ce stratagème, la plaie de Rakus s’est progressivement refermée ! Si ces grands singes connectés à mère Nature ont coutume de recourir à la médecine de la jungle pour soulager leurs maux, ils auraient aussi leurs propres rituels. Ainsi, certaines personnes ont rapporté les avoir vus se réunir en cercle, comme s’ils méditaient. Alors, les orangs-outans pourraient-ils être les grands sages de la forêt ?
INITIATIVE – le plastique compostable ?
Le septième continent fait couler de l’encre. Heureusement, tous les jours, des scientifiques trouvent des réponses à la pollution plastique, par exemple avec des « bactéries superstars » !
Une équipe de l’UC San Diego vient de mettre au point un bioplastique biodégradable. Solution saine ou tentative de rattrapage pour les mauvais élèves que nous sommes ? Toujours est-il que, sous l’action de spores antibactériennes, ce dérivé du polyuréthane thermoplastique (TPU) se décompose jusqu’à 90 % en l’espace de seulement cinq mois. Un duo gagnant ! En effet, les chercheurs ont sélectionné
Bacillus subtilis pour sa capacité à dégrader les polymères plastiques à base de polyester. En mélangeant les spores avec du TPU, ils ont même pu obtenir un matériau flexible, résistant et réutilisable. En plus de dégrader partiellement le plastique en question, les spores renforcent les propriétés mécaniques du matériau. Entre l’utilisation du plastique et son recyclage possible, un compromis entre nature et modernité paraît envisageable !
INSOLITE – l’Égypte du Sinaï révèle le palais d’un grand pharaon
Et si l’Égypte n’avait pas fini de nous révéler des secrets ? Bien qu’ayant déjà fait l’objet de fouilles innombrables, cette partie mythique du monde recèle encore des trésors insoupçonnés…
Certains d’entre nous connaissent le mont Sinaï et son fameux monastère Sainte-Catherine. De jour comme de nuit, la montagne sacrée fait le bonheur des visiteurs qui arpentent quotidiennement ses chemins avant de gravir les 700 marches permettant d’accéder à son sommet. Or, c’est dans le désert du Sinaï que des archéologues ont découvert la villa royale du pharaon égyptien Thoutmôsis III, l’un des plus grands pharaons de l’Égypte antique. Vieux de 3 500 ans, le complexe architectural révèle des halls jalonnés de colonnes et des fragments de poteries ornés du cartouche de Thoutmôsis III. Cette découverte suggère que le pharaon avait établi sa résidence dans le Sinaï pour être proche de ses armées pendant ses campagnes d’expansion vers l’est. À l’heure où nous nous penchons sur l’infiniment grand et l’infiniment petit, l’étude des civilisations précédentes semble avoir encore à nous apprendre sur notre histoire.