Cette semaine, des innovations pour l’énergie, pour le haut débit et pour les drones. Côté sciences de la vie, nous en savons plus sur la conscience des serpents ; côté Cosmos, possible arc-en-ciel sur une exoplanète !
NATURE – des serpents dans le miroir vers la reconnaissance de soi
Imaginez un laboratoire peuplé de serpents malicieux, soumis à une expérimentation étonnante : le test du miroir version « olfactive », utilisant leur sens aiguisé du repérage chimique.
Alors que certains animaux sont testés avec un miroir pour voir s’ils se reconnaissent dans le reflet, les chercheurs ont ici cherché à savoir si les serpents pouvaient détecter leur propre odeur. L’objectif était de déterminer s’ils étaient conscients que cette odeur était la leur. Les résultats ont montré que les reptiles étaient capables de distinguer leur signature chimique individuelle de celle d’autres membres de leur espèce ayant le même régime alimentaire. Un point pour les couleuvres ! Elles ont manifesté un grand intérêt pour leur odeur en agitant leur langue, un signe d’approbation chez les serpents. En revanche, les pythons n’ont fait preuve d’aucun « enthousiasme » particulier lors de cet exercice. Bien que cette étude soit controversée, certains experts pensent que cette reconnaissance olfactive pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour les serpents, où ils prendraient conscience de leur identité. Cela soulève la question : devons-nous les aider à prendre conscience d’eux-mêmes, ou est-ce une capacité innée dans leur environnement naturel ?
LABORATOIRE – l’arc-en-ciel mystérieux de WASP-76 b
Imaginez une exoplanète située à 636 années-lumière de la Terre, dans la constellation des Poissons, où un spectacle éblouissant se déroule.
WASP-76 b est une géante gazeuse deux fois plus grosse que Jupiter. Elle est devenue une star dans le monde de l’astronomie pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle est « coincée » dans un jour éternel, toujours tournée vers son étoile, avec des températures de surface atteignant 2400 degrés Celsius ! Et sa face demeurant dans l’obscurité subit des pluies métalliques issues d’éléments fondus transformés en nuages de fer… Outre ces particularités étonnantes, les chercheurs – qui peuvent faire preuve de sensibilité poétique – sont captivés par la manifestation d’un possible arc-en-ciel. Si, sur Terre, c’est l’eau qui est le support des arcs-en-ciel, sur cette planète, c’est le fer qui pourrait créer ce spectacle. Cependant, cette découverte incroyable doit encore être confirmée par le télescope James Webb. En cas de validation du phénomène, l’arc-en-ciel extraterrestre serait digne d’un film de science-fiction : un décor idéal pour une aventure spatiale !
INITIATIVE - comment le sable devient une solution énergétique
L’énergie et son stockage étant des sujets sensibles pour les décennies à venir, les batteries de sable réinventent le stockage thermique. Des batteries de sable ?
Simple mais révolutionnaire, c’est dans le sud de la Finlande, qu’une vaste initiative énergétique est en cours, avec la création de la plus grande batterie de sable au monde. Développée par Polar Night Energy, cette innovation vise à stocker jusqu’à 100 mégawattheures d’énergie thermique provenant de sources solaires et éoliennes. La tour de stockage remplie de sable utilise le principe du chauffage résistif pour capturer et conserver la chaleur générée par les surplus d’électricité renouvelable. Cette technologie devrait contribuer à une réduction des émissions de CO₂ d’environ 70 %. Une bonne nouvelle ! La construction de la batterie de sable de la ville finlandaise Pornainen devrait être achevée d’ici 2025, offrant ainsi aux habitants une source d’énergie renouvelable pour les années à venir. Comme quoi, devant les défis de ce millénaire, nous avons toujours une solution !
INSOLITE – la tech, toujours plus fort !
Un exploit remarquable dans le domaine des réseaux optiques a été réalisé grâce à une équipe internationale de chercheurs du Royaume-Uni, des États-Unis et du Japon. Voici le record : 301 térabits par seconde (Tb/s) ! C’est la première fois que cette vitesse est atteinte dans une seule fibre optique standard.
Cette performance impressionnante ouvre des perspectives inédites pour accroître considérablement la capacité des réseaux optiques existants à moindre coût. L’astuce a consisté à utiliser les bandes de longueurs d’onde optiques E et S, qui sont généralement inexploitées dans les systèmes optiques traditionnels, ce qui a nécessité le développement de nouveaux amplificateurs et égaliseurs de gains optiques. Cette approche permet d’augmenter significativement la bande passante des réseaux optiques actuels sans avoir à remplacer les infrastructures déjà en place, et ce, à l’échelle mondiale. De quoi profiter, de façon encore plus fluide, des programmes proposés sur Inexploré digital !
Pendant ce temps, un groupe de chercheurs de l’université du Danemark a mis au point un drone innovant, capable de se recharger automatiquement sur les lignes électriques aériennes. Imitant le comportement des oiseaux qui se perchent sur les câbles, ce drone peut se fixer mécaniquement aux lignes électriques et se recharger par induction. Basé sur un modèle commercial quadrirotor électrique, le drone en question est équipé d’un système de perception et de navigation avancé qui lui permet de localiser les lignes électriques et de s’y arrimer ! Toujours plus fort, la tech ! En espérant que toutes ces innovations ne nuisent pas trop à l’environnement…