Dans les brèves de la semaine : le langage des animaux de mieux en mieux décrypté, une innovation en matière d’écriture, l’influence de nos croyances sur notre interprétation du réel et un problème écologique transformé en solution.
INSOLITE – écriture aquatique
Si nous n’avons pas la capacité de marcher sur l’eau, désormais, nous pouvons écrire dans l’eau !
De la gravure au Wi-Fi, la communication entre les humains a évolué de façon considérable, et aujourd’hui, une nouvelle ère de l’écriture est née ! Des chercheurs ont récemment dévoilé une méthode révolutionnaire permettant d’écrire au sein même des liquides. En appliquant une tension électrique précise à travers un stylo nanométrique, ils ont réussi à « écrire » et à dessiner dans l’eau. La base de cette innovation consiste à modifier la valeur locale du pH pour attirer des particules d’encre vers les zones ciblées. Cette découverte assez incroyable, presque poétique, pourrait servir pour communiquer des informations sous l’eau. Communication sous-marine, sauvegarde d’informations, art… il va sans dire que lorsque cette technique sera accessible au grand public, les applications seront certainement aussi surprenantes que la méthode elle-même !
NATURE – quand l’IA décrypte le langage des poules
Mais que se racontent les animaux quand ils miaulent, aboient, caquettent… ?
En collaboration avec des vétérinaires et des psychologues animaliers, des chercheurs de l’université de Tokyo ont réussi à décrypter le langage des poules, grâce à une IA nommée Deal (
Deep Emotional Analysis Learning).
Cette dernière «
s’appuie sur des algorithmes mathématiques complexes qui permettent au système d’apprendre et de s’adapter à de nouveaux modèles vocaux au fil du temps », explique le P
r Cheok. Les scientifiques ont pu analyser les claquements de bec, les caquètements et les mouvements des gallinacés. Ils ont découvert que ces oiseaux sociaux possédaient un langage complexe qui leur permettait de transmettre des informations sur les prédateurs et la nourriture. Le système est aussi capable de déceler si les poules ont peur, si elles sont fatiguées ou si elles ont faim. Cette découverte, qui aide à mieux comprendre la sensibilité des animaux, pourrait, par exemple, conduire à améliorer le bien-être des poules en captivité. En attendant, il est bon de s’apercevoir que, si l'être humain se déconnecte parfois du vivant, la technologie peut l’aider à s’en rapprocher.
LABORATOIRE – les croyances dressent un portrait de notre réalité.
Il semblerait que chacun d’entre nous voit le monde sous des prismes différents. Il est même possible que deux personnes ne vivent pas forcément la même réalité, même si elles sont au même endroit, au même moment.
Vaut-il mieux croire ce qu’on voit ou ce que l’on pense ? En effet, ce que l’on croit n’est peut-être pas ce qui est véritablement. Selon une récente étude menée par des chercheurs en psychologie des universités de Hagen et de Mayence en Allemagne, nos croyances jouent un rôle fondamental dans la façon dont nous percevons la réalité qui nous entoure. Cette recherche met en lumière l’impact profond des convictions personnelles sur nos pensées, nos émotions et nos comportements. Visiblement, les croyances – qu’elles soient religieuses, politiques ou personnelles – agissent comme un filtre à travers lequel nous interprétons ce qui se passe sur la planète et dans notre quotidien. Elles peuvent donc influencer nos perceptions de la vérité, nos jugements et nos décisions. Cette influence peut avoir des conséquences tantôt négatives, tantôt positives : par exemple, elle peut renforcer des préjugés, ou inspirer des actions altruistes. Il semble donc important de nous remettre parfois en question en prenant conscience que nos croyances ont un impact sur nos vies, pour qu’une société plus ouverte d’esprit soit possible.
INITIATIVE – des briques fabriquées à partir d’algues toxiques
Et si les algues toxiques devenaient un matériau écologique ?
Alors que certaines algues dégagent un gaz nauséabond et toxique, une entreprise a trouvé le moyen de les utiliser pour concevoir des briques durables. Les algues qui ravagent les plages des Caraïbes ont été transformées en une matière première écologique pour la fabrication d’un biomatériau. Cette innovation pourrait contribuer à résoudre le problème croissant des marées d’algues parasites dans la région et révolutionner l’industrie de la construction, grâce à ces briques robustes, légères et respectueuses de l’environnement. À base de 40 % de sargasse, elles ont une espérance de vie de 120 ans et présentent de nombreux avantages, comme des émissions de carbone plus faibles que les briques traditionnelles et des opportunités économiques pour les communautés locales. Résoudre des problèmes environnementaux tout en offrant une solution durable en matière de construction, que demander de mieux ? Comme quoi, ce qui semble être un problème peut parfois être la base d’une solution !