Découvrez quelques nouvelles extraordinaires pour cette période du 1ᵉʳ décembre 2022 : des abeilles qui vivent moins longtemps, des photons capables de voyager dans le temps, des espaces verts à la place du bitume pour baisser la température des villes, une IA qui se repose pour mieux apprendre.
NATURE – les abeilles se font moins vieilles
Les abeilles sont indispensables à la biodiversité. Or, une étude récente menée par des chercheurs de l’université du Maryland nous informe que la longévité des reines du miel a baissé de 50 % en un demi-siècle. En cause : la pollution via les pesticides, bien évidemment, et également la génétique.
En effet, pour leur reproduction, les apiculteurs commerciaux ont tendance à sélectionner les abeilles selon certains critères. Cependant, Anthony Nearman, coauteur de l’étude, prévient qu’il est possible que «
lors de cette sélection, et par mégarde, les éleveurs aient conservé majoritairement des abeilles ayant une durée de vie réduite ». Comme quoi, jouer aux apprentis sorciers n’est pas toujours une stratégie qui paye à long terme… Finalement, devrions-nous laisser faire mère Nature plus souvent ?
LABORATOIRE – la lumière voyage dans le temps
Le voyage dans le temps pour les humains n’est pas pour demain, mais il est possible à l’état subatomique.
Deux équipes indépendantes l’une de l’autre viennent d’observer le phénomène appelé « retournement temporel quantique ». Elles ont pu faire voyager un photon dans le temps, en arrière et en avant, et ce, de façon simultanée.
Le secret des particules n’est pourtant pas dévoilé, car il fut, pendant les expériences, impossible de savoir par où elles passaient ; à chaque instant, elles étaient dans une superposition des deux chemins. Le voyage temporel étant donc possible dans l’infiniment petit, pourrons-nous, un jour, utiliser les lois de la physique quantique pour explorer le temps ?
INITIATIVE – du vert et du bois pour des villes plus saines
Les jardins urbains pourraient faire baisser les températures de nos villes, pendant les périodes chaudes.
Le bitume noir emmagasinant 80 % à 95 % des rayons du soleil, la chaleur ainsi captée peut faire augmenter de 12 °C la température ambiante par rapport à celle des zones rurales, et même la nuit : + 2,5 °C à Paris. Au Canada, on a eu l’idée de remplacer certains sites goudronnés par des espaces verts. Grâce à ces « îlots de fraîcheur », non seulement la température baisse, mais les eaux de pluie ont tendance à moins saturer les égouts, en cas de fortes précipitations. Encore plus de verdure et des projets d’IGH (immeubles de grande hauteur) en bois – si, si, c’est possible – on n’en demandait pas moins.
INSOLITE – l’IA a besoin de faire des siestes
Si notre besoin de dormir a pour principal objectif de consolider nos acquis et de nous connecter à d’autres champs de conscience, un ordinateur peut travailler non-stop. Pour autant, dans le cas de l’IA, une période de repos s’avère nécessaire entre deux formations.
En effet, pour éviter qu’un deuxième apprentissage n’altère un savoir-faire précédent – « l’oubli catastrophique », comme l’appellent les scientifiques –, à l’Institut d’informatique de l’Académie tchèque des sciences, les chercheurs ont remarqué qu’un réseau neuronal artificiel apprend beaucoup mieux à réaliser des tâches différentes, si une période de « sommeil » lui est imposée entre chaque enseignement. D’ici que l’IA comprenne cela d’elle-même, combien de temps aura-t-elle encore besoin de l’humain, avant de se développer de manière autonome, à vitesse grand V ?