Un neurochirurgien américain, jusqu’alors sceptique et cartésien, raconte sa propre expérience de mort imminente. Un voyage qui l’a convaincu de l’existence d’une vie après la mort. Nous l’avons rencontré à Boston, portrait du Dr Eben Alexander.
Au-delà
JR Pac - jrpac.com
Son accueil cordial et décontracté est typique de la Caroline du Nord, dont il est originaire. Ce bon vivant âgé de 58 ans ne se cache pas d’aimer sa famille, ses amis, le ski en hiver et la randonnée en été. Mais très vite, sous sa simplicité bon enfant, percent la force tranquille et l’assurance du neurochirurgien émérite, enseignant à Harvard et exerçant dans le prestigieux Massachusetts General Hospital de Boston. Praticien très doué, Eben Alexander s’est illustré dans sa discipline en opérant des tumeurs cérébrales difficilement accessibles. Il a publié sur ses recherches plus de 150 articles dans des journaux scientifiques.
Cette carrière à la fois brillante et classique est brutalement interrompue en novembre 2008.
Foudroyé par une méningite bactérienne qui attaque son cortex cérébral, Eben Alexander tombe dans le coma. Durant 7 jours, il est entre la vie et la mort. Le pronostic médical est très sombre : il a 90% de chances de succomber, et s’il s’en tire, ce sera pour achever son existence en état végétatif permanent. Contre toute attente, il survit et récupère toutes ses facultés. Plus inattendu encore, il revient de son voyage aux frontières de la mort avec un récit qui remet en cause ce qu’il pensait savoir de la conscience. « En tant que neurochirurgien, je n’accordais pas de crédit aux expériences de mort imminente (EMI), explique-t-il. Le cerveau est un mécanisme très délicat. Réduisez l’apport d’oxygène et vous obtiendrez à coup sûr une réaction. Ça ne m’étonnait donc pas beaucoup que des personnes ayant subi des traumas sévères reviennent de ces expériences avec d’étranges histoires de voyages « paradisiaques » ou « hors du corps ». Mais pour moi, cela ne signifiait pas que ce voyage ait une quelconque réalité. » Une certitude que son expérience de mort imminente fait voler en éclats. « En 40 ans de recherches sur le phénomène, c’est la première fois que j’entends un récit d’EMI aussi étonnant », affirme Raymond Moody, auteur du best-seller La Vie après la vie, qui a fait découvrir le phénomène au grand public dans les années 70. Surtout quand cette expérience implique un spécialiste du cerveau, une autre première. Les médias américains ne s’y trompent pas. Télévisions, radios, journaux, les interviews s’enchaînent, sans parler des invitations pour des conférences, dans les universités, les écoles, les églises. Paru en octobre 2012, son livre, Proof of Heaven (traduit en français par La Preuve du paradis), se hisse en quelques semaines en tête des ventes. Il l’écrit juste après avoir récupéré de sa période de coma. « Je voulais me renseigner sur les expériences des autres. Mais mon fils Eben IV, qui à l’époque était étudiant en neurosciences, m’a dit : « Papa, si tu veux que ce que tu viens de vivre soit d’une quelconque utilité pour les neurosciences, tu dois l’écrire de manière aussi précise que possible avant de commencer à faire des comparaisons avec ce qui est arrivé aux autres. » Eben Alexander suit ce conseil à la lettre : en 6 semaines, il couche sur le papier 20 000 mots relatant l’impensable « odyssée ».
Odyssée dans l'au-delà
Du trajet entre sa maison, où il a perdu connaissance, jusqu’à l’hôpital, le Dr Alexander a tout oublié. Son premier souvenir, alors qu’il est dans le coma, se rapporte à des sensations visuelles et auditives : « L’obscurité, mais une obscurité visible – comme être pris dans la boue tout en étant capable de voir à travers ;[...] entourés d’objets comme des racines, ou des vaisseaux sanguins [...]. Entendant seulement un son, irritant, mécanique, répétitif. » A ce moment-là, il se sent à la fois immergé dans ce monde flou et vaguement conscient : « Je suis conscient, mais sans mémoire ni identité. Cette conscience est très limitée – elle n’est pas humaine, pas même animale. Simplement un point de conscience. »
Avec le recul, le Dr Alexander se souvient que cet état avait l’air d’être hors du temps, qui lui a semblé durer « des éons » : « Je n’avais pas du tout la mémoire d’avoir été Eben Alexander, ni d’avoir eu des attributs humains. J’étais juste une tâche de conscience. Et même si je n’avais pas de mots, j’ai quand même commencé à expérimenter une sorte de questionnement : qui ? quoi ? où ? »
C’est alors qu’apparaît une chose qui, en tournant lentement, irradie « de fins filaments de lumière blanche et dorée ». La vision se conjugue avec « une mélodie absolument parfaite, un son vivant, comparable au morceau de musique le plus beau, le plus riche, et le plus complexe que j’aie jamais entendu ». Sur certains mots qui illustrent une importante qualité de l’expérience, la voix d’Eben Alexander se fait plus intense. « Et comme cette lumière magnifique s’approchait de moi, poursuit-il, elle a ouvert une déchirure dans l’environnement boueux juste devant moi. Très vite, j’ai été tiré au travers de cette ouverture lumineuse, vers le haut dans un monde complètement différent, où je volais au-dessus d’une vallée verdoyante et absolument magnifique. A côté de moi se trouvait une belle jeune fille aux yeux bleus pétillants et au sourire le plus aimable qu’on puisse imaginer. Elle m’a lancé un regard d’un amour indicible, et m’a dit : « Tu es aimé et chéri pour toujours. Il n’y a rien que tu doives craindre. Il n’y a rien que tu puisses faire mal ici. » Tout cela sans mots, l’essentiel de son message pénétrant directement mon être. »
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Le Dr. Paul Bernstein est diplômé en science sociale et en biologie. Il a collaboré au PEER - Programme de Recherches sur les Expériences Extraordinaires du Dr. John E. Mack aux Etats-Unis. Il se consacre à des recherches liant science et expériences transpersonnelles : expérience de mort imminente, perception hors du corps, médiumnité, ou encore précognition. Il explore en parallèle les cultures et traditions religieuses pour lesquelles les expériences transpersonnelles sont essentielles, notam ...
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Inexploré n°18
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