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Publié le 17/05/2013 - En pratique 14min
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Témoignage : Samuel Socquet, écrivain et journaliste
C’est lorsqu’il était attaché audiovisuel à l’ambassade de France en Thaïlande, en 1999, que Samuel a découvert le vipassana. « À la fin du cours, j’ai eu l’impression d’avoir trouvé quelque chose que je n’avais pas cherché, mais dont j’avais profondément besoin », explique-t-il. Une fois rentré en France, il a du mal à s’installer dans une pratique régulière, 1 heure de méditation le matin et 1 heure le soir. Le stage de 10 jours lui remet le pied à l’étrier. « Parmi les éléments qui m’ont initialement séduit dans l’enseignement du vipassana figure l’aspect non religieux de l’approche : aucune statue du Bouddha, pas de photos de l’enseignant, ni mantras ni prières au programme des 10 jours. Au début, cette absence de dimension religieuse m’a aidé à m’inscrire dans la pratique », explique-t-il. Il adapte son mode de vie, cesse de boire de l’alcool lorsqu’il sort le soir avec des amis, pour pouvoir méditer ensuite. Très vite, il constate des changements dans la qualité de ses rapports aux autres : « Plus on est happé par ses peurs et ses souffrances, moins il y a de place à l’intérieur de soi pour l’autre. J’ai eu l’impression que la méditation avait libéré cet espace. » Autre constat, la qualité de son sommeil est meilleure, et il a besoin de dormir moins. Doit-il à sa seule volonté cette persévérance dans la pratique ? « Je fais un stage par an. Les sources d’inspiration extérieures sont essentielles pour ceux qui n’ont pas l’âme d’un ermite. J’ai été inspiré par des personnes croisées dans ces cours, mais aussi par les enseignants, qui parvenaient à être réguliers dans leur assise quotidienne malgré des jobs prenants et une vie de famille. » Sa femme est devenue sa complice de méditation : « Du coup, ma pratique quotidienne, qui constitue ma colonne vertébrale, est aussi devenue notre pratique. Cela simplifie l’organisation du quotidien, mais surtout enrichit la pratique et apporte des résonances dans notre vie de couple, avec le sentiment renforcé de cheminer ensemble. »
Témoignage : Thierry Thomas, directeur de thermes
Ex-journaliste, aujourd’hui directeur des thermes d’Allevard près de Grenoble, il a découvert la technique en 2003 après avoir lu Guérir, le livre de David Servan-Schreiber. Mais il ne l’a intégrée à son quotidien qu’après un ulcère qui a failli le tuer en 2010. « Si vous arrêtez de pratiquer, ça ne marche plus », reconnaît-il. « L’esprit plutôt scientifique », il apprécie les validations qu’offre le biofeedback, qui permet d’observer sur écran l’évolution des courbes de variabilité cardiaque, et donc les effets de la pratique. Combinée notamment à une alimentation saine, la cohérence cardiaque a contribué à réduire son stress à 15 % en haute saison, avec plus de 100 personnes sous sa responsabilité. Il a noté des effets sur ses intuitions, dont il préfère ne pas parler. Car lorsqu’il propose la méthode à ses clients, en particulier ceux qui souffrent de stress ou de fibromyalgie, c’est en insistant surtout sur les bénéfices physiologiques. Il a constaté que la technique convient particulièrement à ceux qui ont du mal à approcher la méditation, qui se disent : « Rester assis sans bouger, ça ne va pas, je ne tiens pas en place 5 minutes, et puis je ne suis pas bouddhiste. » Plusieurs logiciels existent pour apprendre la cohérence cardiaque. Thierry Thomas a mis au point une application gratuite pour iPhone* qui a été téléchargée plus de 80 000 fois depuis sa création. À partir des données de la variabilité cardiaque, il est possible d’obtenir toutes sortes d’informations, y compris son âge biologique. Des applications sont même en train d’être créées, qui permettront de se contrôler en permanence. Familier de ce monitoring, Thierry Thomas met en garde contre la tentation de trop mesurer et d’entretenir une culture du résultat préjudiciable à la pratique.
La méditation entre dans les moeurs, s'invite dans les hôpitaux en France, bientôt peut-être dans les écoles et les prisons, comme c'est déjà le cas aux Etats-Unis. Issue de traditions ancestrales, la pratique de la méditation est désormais possible sans référence à aucune religion ou spiritualité. Cela ne l'empêche pas de nous ouvrir à une dimension profonde de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. En cela, la méditation a la capacité, en modifiant le rapport que nous avons à notre esprit, de changer notre réalité.
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