Responsable des ressources humaines dans un grand groupe, Sophie Guedj Metthey est devenue channel ou « canal » en français ; elle enseigne depuis plus d’une vingtaine d’années. Son parcours inspirant nous éclaire sur notre mission d’âme et sur les atouts dont nous disposons, à savoir la présence de nos guides, tant intérieurs que spirituels. À cette étape charnière d’éveil des consciences que nous rencontrons, nous avons un défi à relever, celui de cheminer vers une spiritualité incarnée, sans nous perdre.

Pour elle, « nous sommes nombreux à explorer de nouvelles capacités extrasensorielles et des opportunités d’éveil ». Nous aurions peu à peu rompu le lien qui nous unissait à notre nature multidimensionnelle ; il nous faut désormais retrouver la connexion à notre âme et aux différents plans de conscience. Toutefois, il existe plusieurs écueils : manque d’ancrage et ego spirituel sont les plus fréquents, avec, à la clé, beaucoup de confusion et nombre de dérives. Nous avons besoin de comprendre et de mieux vivre les transformations en cours dans notre monde. D’où l’importance d’avoir de bons alliés et de nous relier à cette part de sagesse en nous-mêmes, le Moi supérieur, ou maître intérieur, et à nos guides célestes. Et si la réalité était plus vaste que nous ne le pensons ?

Vous êtes depuis une vingtaine d’années maintenant channel et enseignante spirituelle. Comment ce chemin s’est-il ouvert à vous ?

En premier lieu, mon choix professionnel était véritablement animé par un désir profond d’aider, d’apporter ma contribution. C’était passionnant, je rencontrais de grands scientifiques, j’étais au cœur de l’aventure des progrès de la médecine. Au départ, j’arrivais aisément à concilier ma vocation et mon « jardin secret ». Depuis la vingtaine, j’étais habitée par une quête intérieure et je dévorais de nombreux ouvrages sur la spiritualité. J’ai étudié en profondeur les enseignements de maître Omraam Aïvanhov, le philosophe d’origine macédonienne. Ma première révélation sur l’existence d’autres dimensions de la réalité a eu lieu avec Dialogues avec l’ange, de Gitta Mallasz, le récit d’une puissante expérience spirituelle en Hongrie, en pleine Seconde Guerre mondiale. Dans la journée, au bureau ou en réunion, je me disais parfois en souriant : s’ils savaient qu’en rentrant, j’ai rendez-vous avec les anges… Et puis la pression a augmenté, l’écart s’est creusé, je me sentais de plus en plus tiraillée entre mon moi profond et le monde professionnel. Je ne pouvais pas continuer ainsi.

Votre première expérience de channeling en 1995 a été déterminante. Racontez-nous.

Le conjoint de ma marraine était très malade, il souffrait d’une tumeur au cerveau, incurable. Alors que je lui rends visite à l’hôpital, il me confie que c’est une grande grâce qui lui fait expérimenter l’abandon à Dieu. J’étais profondément bouleversée, comme si tous mes repères venaient de s’effondrer. Une brèche venait de s’ouvrir en moi. Là, la magie des synchronicités s’est déclenchée, comme c’est souvent le cas quand votre destin se met en marche. Je suis tombée, « par hasard », dans une librairie sur une cassette : « L’abandon à la grâce », un channeling de Marie-Lise Labonté, psychothérapeute canadienne reconnue aujourd’hui pour sa méthode de libération des cuirasses. En l’écoutant, j’ai vécu un état de grâce que je n’avais jamais encore connu, malgré une longue pratique de la méditation ; comme un orgasme au niveau du cœur. C’était à la fois indéfinissable, subtil et très réel. Dès le lendemain, j’ai senti que toute l’énergie de mon corps avait totalement changé. Par la suite, j’ai compris que ce que nous transmettent les guides de lumière est vibratoire ; cette énergie nous impacte bien au-delà de simples messages intellectuels.


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