Onze cathédrales creusées directement dans la roche
font la majesté de ce site unique en Éthiopie, classé à l’Unesco et toujours aussi intrigant. Des fouilles entamées en 2020 pourraient éclairer sur sa construction.
Lieux mystérieux
Rudiernst / Shutterstock
Au cœur des hauts plateaux éthiopiens pointant à 2 630 mètres d’altitude, à 500 kilomètres de la capitale éthiopienne Addis-Abeba, se trouve Lalibela, une petite
ville située sur le flanc sud-ouest de la région Amhara. Souvent surnommée la
« Jérusalem africaine », la cité abrite un ensemble unique de onze églises énigmatiques, creusées directement dans la roche volcanique au XIIe siècle. Patrimoine spirituel sculpté dans la pierre, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le site Lalibela remonte à la dynastie Zagwe, une période de l’histoire éthiopienne marquée par une effervescence architecturale et spirituelle. Selon la légende, le roi Lalibela, après avoir été exilé à Jérusalem pendant une partie de sa vie, y aurait puisé l’inspiration pour recréer une nouvelle Jérusalem en Éthiopie. On raconte que des anges l’auraient aidé dans la construction de ces églises sacrées, relayant les ouvriers la nuit. La ville, initialement connue sous le nom de Roha, fut rebaptisée Lalibela en l’honneur de ce roi bâtisseur. Ces édifices extraordinaires, dont certains sont entièrement monolithiques, sont reliés par des passages souterrains, suggérant une planification architecturale avancée. Parmi eux, l’église Saint-Georges, construite en forme de croix, est souvent considérée comme le joyau de l’ensemble. Taillée dans une roche rougeâtre, elle est entourée de mystères et de légendes, ajoutant une aura mystique à ce lieu. Les églises,
dédiées à différents saints, sont ornées de fresques, de croix en bois sculptées et de manuscrits anciens. Chacune, avec son caractère unique, contribue à l’ensemble impressionnant du site.
Encore aujourd’hui, de nombreuses questions subsistent sur la manière dont ces structures colossales ont été créées avec les moyens limités de l’époque médiévale, les techniques de taille de pierre, bien que partiellement comprises, demeurant une énigme. Le CNRS s’est associé aux instances éthiopiennes pour mener les recherches sur place, apportant de nouvelles technologies de reconstitution. Les fouilles offrent des réponses fascinantes grâce aux nouvelles imageries, mais aussi des questions sans réponse. « Il y a des anomalies, des choses qui, logiquement, ne devraient pas exister, par exemple un escalier qui a été creusé, mais qui débouche sur un trou de plusieurs mètres. Il n’a pas été creusé pour déboucher sur un vide ! Pour qu’il soit compréhensible, il faut estimer qu’il y avait un sol au bout… », explique la chercheuse au CNRS Marie-Laure Derat. Sol qui a disparu depuis et dont il ne reste rien de nos jours. Enfin, les chercheurs explorent également les influences architecturales étrangères, évoquant des similitudes avec d’autres sites historiques tels que Pétra en Jordanie. Chaque pierre taillée dans la roche raconte une histoire mystique qui perdure à travers les siècles, invitant les esprits curieux à percer les secrets des merveilles de Lalibela, avec ses églises encore très fréquentées aujourd’hui par la population locale qui est très pratiquante.
Journaliste et rédactrice en chef adjointe d'Inexploré magazine
Melanie Chereau est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages. Ses thèmes de prédilection sont la spiritualité, la naturopathie et les médecines douces.
Elle pratique le bouddhisme depuis plus de 17 ans, est formée en Reiki et en aromathérapie. ...
À
retrouver
dans
Inexploré n°61
Karma
Le karma existe-t-il vraiment ? Peut-on alléger ou transformer son karma individuel, collectif ? Comment agir avec justesse, pour soi et le monde, à chaque instant de nos vies ? Dans ce nouveau numéro, Inexploré passe au crible une notion spirituelle souvent galvaudée et pourtant essentielle pour toute personne en quête d'harmonie et de sacré. Le bouddhisme, l'hindouisme et d'autres traditions ancestrales nous enseignent avec précision les lois et mécanismes de ce phénomène mystérieux, qui impacterait nos vies à travers le temps et l'espace.
Frédéric Lenoir et Charles Pépin sont également mis à l'honneur dans des interviews exclusives, en lien avec les thématiques du dossier. Bonne découverte de ce numéro hivernal !
Figure méconnue de l’Antiquité, Apollonios de Tyane fut considéré comme un « homme-dieu » rival du Christ. Pythagoricien, guérisseur et voyageur, il proposait une voie fondée sur l’harmonie, la non-violence et la révélation de la divinité en chacun. La redécouverte de ...
9 juillet 2025
Apollonios de Tyane - Le concurrent oublié de Jésus ?
Chaque habitation en possède un, chaque immeuble ou maison, mais aussi chaque bureau ou lieu de passage, les gardiens des lieux, honorés dans de nombreuses traditions, existeraient aussi chez nous. Rencontre avec ce drôle de petit monde, bien connu des ...
Niché au cœur du mont Sinaï, le monastère Sainte-Catherine est un sanctuaire de sagesse millénaire, un joyau dans le désert, gardien des traditions ancestrales et témoin de l’éternité.
24 juillet 2024
Monastère Sainte-Catherine : un joyau au-delà du temps
Notre Terre, entité vivante, vibre.
Or, il semble que son taux vibratoire s’élève. Rebond post-Covid, entrée dans l’ère du Verseau ? Une vaste étude, menée par une centaine de géobiologues, se penche sur ce phénomène mondial.
Le Grand Veneur est un fantôme sur sa monture, un cavalier noir qui surgit hors de la nuit. Il serait apparu à plusieurs reprises dans la forêt de Fontainebleau, notamment au roi Henri IV.
La psychogénéalogie est l’art de « butiner le jardin familial pour en faire son miel ! », comme le disait Anne-Ancelin Schützenberger, figure emblématique de la discipline. Portrait d’une pionnière dans le monde de la thérapie.
De George Sand, on connaît
surtout l’œuvre foisonnante,
les amours chaotiques, le cercle
intellectuel brillant et le féminisme
avant-gardiste, mais nettement
moins l’art du fantastique.
De fées frivoles en cristal magique,
rencontre avec la dame
de Nohant métaphysique.
L’INREES utilise des cookies nécessaires au bon fonctionnement
technique du site internet. Ces cookies sont indispensables pour
permettre la connexion à votre compte, optimiser votre navigation et
sécuriser les processus de commande. L’INREES n’utilise pas de
cookies paramétrables. En cliquant sur ‘accepter’ vous acceptez ces
cookies strictement nécessaires à une expérience de navigation sur
notre site.
[En savoir plus][Accepter][Refuser]