Château construit à la demande de François Iᵉʳ qui n’y logea que soixante jours en trente-deux ans de règne, Chambord est l’œuvre d’un architecte inconnu. Cependant, l’escalier qui est étrangement logé en son cœur serait l’œuvre de Léonard de Vinci au crépuscule de ses jours…
Lieux mystérieux
Ioan Panaite / Shutterstock
Lorsqu’il fait venir Léonard de Vinci en France, François Ier est un tout jeune roi de vingt et un ans. Ambitieux et surdoué, il vient de remporter la victoire de Milan et s’apprête à inaugurer une nouvelle ère : celle de rois meneurs et inspirants. Le monarque est passionné d’arts et de philosophie, mais la France est un peu à la traîne comparée à l’Italie en pleine Renaissance. Le roi le sait et cherche en Léonard de Vinci, alors à la fin de sa vie, le mentor et l’enseignant qui lui transmettra les connaissances pour porter la magnificence de son pays.
Le château de Chambord n’a pas d’architecte connu, mais serait-il le projet commun de François Ier et de Léonard de Vinci ? Cette année marque les 500 ans du château et de la mort de l’artiste. Ce dernier aurait travaillé aux premiers plans et notamment au fameux escalier central. Mais le génie meurt en 1519, quelques mois avant le début du chantier.
Mystère à Chambord
Chambord est une aberration architecturale, un château inhabitable et inhabité d’ailleurs, puisque personne n’y resta, sauf contraint, pas même François Ier. Alors, pourquoi ce dernier l’avait-il commandé ? Voulait-il laisser un monument symbolique de la recherche et de l’ascension spirituelles ?
L’escalier de Chambord. Photo : Alxcrs / Shutterstock
Le mystère du château est son escalier. Le donjon est construit en croix grecque, un motif normalement réservé aux églises, dont le centre est l’autel. À Chambord, le cœur du donjon est un magistral… escalier ! Unique en son genre, il est composé d’une double série de marches, ce qui fait que l’on peut le descendre sur l’une et le monter sur l’autre sans jamais se croiser. Pour quelle raison ? C’est une construction en spirale, qui n’est pas sans rappeler l’emblème de François Ier : un huit associé à la salamandre. Symboles alchimiques s’il en est, le château en est absolument recouvert. L’escalier représenterait-il l’ascension spirituelle, mêlée au risque de la descente vers les ténèbres ? Symboliquement, l’escalier joint le ciel et la terre. Celui de Chambord aboutit à une terrasse donnant sur une tour lanterne, représentation de la lumière.
« La lumière de la connaissance scientifique, artistique, technologique, acquise au prix de la montée degré par degré sur le chemin de l’expérimentation, selon la méthode léonardienne », explique l’historien Dominique Labarrière. Mais au-delà, Léonard de Vinci était tiraillé par la profusion de ses idées et les possibilités de réalisation.
Le spécialiste ajoute que cette lumière est celle de
« l’initié vrai, qui ne le sera que lorsqu’il aura accepté, intégré avec humilité et allégresse le fait que le cheminement, d’abord intellectuel puis spirituel, dans lequel il s’investit est sans fin et inéluctablement marqué lui aussi du sceau de l’inachèvement ». De Vinci aurait-il élaboré, avec le roi, un château « codé », symbolisant l’ascension spirituelle associée à la recherche scientifique ? À travers l’embrasement de la connaissance de son temps, où l’harmonie idéale est érigée au rang de métaphysique, il cherche dans le microcosme la clé du macrocosme, le symbole de la perfection comme quête de l’unité perdue. François Ier fut le dernier élève à recevoir les lumières de ce maître inégalé dont Chambord fut sûrement la dernière œuvre éclairée.
Journaliste et rédactrice en chef adjointe d'Inexploré magazine
Melanie Chereau est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages. Ses thèmes de prédilection sont la spiritualité, la naturopathie et les médecines douces.
Elle pratique le bouddhisme depuis plus de 17 ans, est formée en Reiki et en aromathérapie. ...
À
retrouver
dans
Inexploré n°43
Avons-nous une destinée ?
Entre les notions de transgénérationnel, karma ou vies antérieures d'une part, et les concepts de futurs multiples, loi d'attraction ou de libre-arbitre d'autre part, l’aiguille de notre boussole intérieure peut vite s’affoler !
Sommes-nous réduits à « une » voie bien précise ? Comment répondre à notre désir d’accomplissement ?
Au coeur des paradoxes et de l'âme du monde, Inexploré 43 mène l'enquête sur nos mystérieux chemins de vie dans un dossier inédit !
Si les alchimistes ont marqué l’histoire de la science, on imagine moins retrouver leurs traces dansle monde de l’art et de l’architecture. Et pourtant…
Des ruines découvertes en Micronésie font état d’une cité submergée, bâtie en partie
au XIIᵉ siècle, qui fut dirigée par des sorciers avant de mystérieusement disparaître.
« C’est une histoire de fou ! ». Ce peut être le premier réflexe que l’on a en entendant le récit d’une expérience inexplicable. Le Manuel clinique s’attaque de front à cette habitude, parfois inconsciente, qui nous enferme dans une ...
La franc-maçonnerie traîne dans son sillage
une réputation sulfureuse. Le culte de l’occulte, nécessaire au travail d’alchimie intérieure, engendre lieux communs et fausses croyances. Le journaliste Patrick Lelong démonte ces clichés à coup de truelle et d’humour dans son livre Pourquoi ...
Vivre une expérience ufologique est, en soi, un immense bouleversement. Mais de quels enjeux parle-t-on lorsque les témoins ont 6, 10 ou 17 ans ?
Quel impact ont ces expériences si singulières sur des esprits encore malléables ? Retour sur des ...
Depuis des millénaires, les peuples autochtones relatent des rencontres étonnantes avec des « visiteurs des étoiles ». Ces êtres décrits dans leurs légendes sont-ils des ancêtres célestes, des extraterrestres ? À l’heure où la science peine à expliquer certains phénomènes, ...
Cette méthode en plein essor s’appuie sur des observations très anciennes et met en évidence l’influence de la Lune sur nos plantations, qu’il s’agisse d’agriculture à grande échelle ou de petits jardins privés.
Existe-t-il une pensée objective, donc libre, accessible ? Et dans l’affirmative, de quelle(s) manière(s) peut-elle se vivre ? Ou bien, nos pensées, nos actions ne sont-elles que des emprunts mâtinés de mots, d’images, de formes, d’odeurs éphémères et illusoires qui ...
L’INREES utilise des cookies nécessaires au bon fonctionnement
technique du site internet. Ces cookies sont indispensables pour
permettre la connexion à votre compte, optimiser votre navigation et
sécuriser les processus de commande. L’INREES n’utilise pas de
cookies paramétrables. En cliquant sur ‘accepter’ vous acceptez ces
cookies strictement nécessaires à une expérience de navigation sur
notre site.
[En savoir plus][Accepter][Refuser]