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L’alchimie
:
la
signature
de
l’homme
sur
la
matière

Est-ce que l’alchimie aurait un lien avec les tenants de la physique quantique? D’après Patrick Burensteinas, auteur de « de la Matière à la Lumière », les deux sciences se rejoindraient dans l’interaction que l’homme et la matière ont l’un sur l’autre.
L’alchimie : la signature de l’homme sur la matière
Sciences
Ce qui m’a conduit à l’alchimie, c’est le coefficient de charme. Quand on veut savoir de quoi est composé un corps, on envoie un projectile sur une cible. La cible va partir en morceaux et en fonction des trajectoires, on aura la réponse.

On peut constater deux choses :
La première, c’est qu’on a des trajectoires avant que le projectile n’atteigne la cible. S’il existe des trajectoires – donc des traces physiques – avant l’explosion, c’est que les particules qui ont tracé ces trajectoires ont forcément remonté le temps.
La deuxième, c’est qu’il y a toujours des trajectoires qui sont spécifiques à l’expérimentateur alors qu’elles sont normalement aléatoires. Il existe une espèce de signature quantique. Ce qui veut dire qu’il y a une interaction directe entre l’homme et ce qu’il fait alors qu’on est censé être dans un espace de confinement absolu.
C’est ce qui m’a le plus choqué et intéressé bien sûr ! Car cela veut dire que l’information circule entre nous et la matière par des moyens non conventionnels. Cela fait longtemps qu’on le sait.
Il y a donc une signature, une interaction entre l’homme et la matière. C’est de la magie ça ! Ce n’est pas possible !

Cette constatation a des applications scientifiques. On va être capable, par exemple, de créer des télécommandes sans télécommande... Naturellement, on n’en est pas encore là, car c’est un phénomène quantique tout de même !
Il y a aussi des personnes qui passent à côté d’un ordinateur et celui-ci cesse de fonctionner. Il ne s’agit pas de décharges électrostatiques. Nous n’avons pas trouvé d’explication. Ces gens ont des rapports bizarres avec les choses et le contraire est vrai aussi.
Quand on travaille dans les laboratoires, normalement n’importe quelle personne peut faire une expérience scientifique puisque celle-ci est reproductible par n’importe qui dans les mêmes circonstances ; mais dans les faits, on désigne souvent quelqu’un parce qu’avec lui l’expérience fonctionne.

Voyant cette interaction entre l’homme et la matière, j’ai d’abord cherché dans la science officielle, mais ça n’intéressait personne. Je m’en suis alors écarté et c’est à ce moment-là que je suis tombé sur un vieux bouquin de François Jollivet-Castelot, datant de 1894, intitulé La vie et l’âme de la matière. Même s’il n’avait qu’un intérêt relatif, il disait toutefois qu’il y a quelque chose associé à la matière sur laquelle on peut agir et qui donne une réaction. Je me suis dit : « C’est cela ! » Et pour la première fois j’ai entendu parler de l’alchimie. Pour moi, c’était un monceau de superstitions, un truc moyenâgeux. J’ai tout de même regardé les expériences décrites... et j’ai pensé : « Mais qu’est-ce que c’est que ce foutoir ! » Je me suis alors dit que pour montrer que c’était faux j’allais les faire ces expériences... Et les expériences ont fonctionné.
Là j’ai vu des choses que je n’ai pas comprises. Par exemple, des corps qui ont augmenté de masse. Un poids qui change ce n’est pas possible ! La masse volumique d’un corps n’a aucune raison de changer. Et ces corps n’entraient plus dans le tableau de classification périodique des éléments.

Deux possibilités se sont alors offertes à moi :
La première, c’était de me dire que tout cela ce sont des foutaises, c’est dangereux, cela ne peut pas exister, je vais faire autre chose.
La deuxième, c’était de penser que c’était très intéressant, mais qu’il allait falloir que je m’échappe de la science dite « officielle ».
J’ai choisi la deuxième solution. J’ai monté mon laboratoire et j’ai commencé à expérimenter. J’ai fait de l’alchimie opérative avant de comprendre les textes. D’ailleurs, je n’y comprenais plus rien du tout à ces textes. J’avais juste entendu parler de la matière première et à partir de là j’ai pensé, à travers les écrits de Newton, à cette idée de purification. C’est-à-dire comment purifier la matière pour mettre en place cette interaction entre elle et l’homme. Il s’est passé des choses.... Je pense que la science ne peut pas être sans conscience, on ne peut pas nier cette interaction. Beaucoup la nient, cependant, et c’est leur droit. Mais il y a toujours eu des savants qui ne se sont pas contentés des savoirs de leur époque comme Galilée, par exemple, dont les recherches l’avaient convaincu que Copernic avait raison en prétendant que les planètes tournaient autour du soleil et sur elles-mêmes ; l’héliocentrisme contre le géocentrisme. Galilée fut condamné par l’Inquisition pour avoir désobéi au Pape de l’époque, Urban VIII, en raison de son soutien à Copernic. Il ne fut réhabilité que le 31 octobre 1992 par le Pape Jean-Paul II, 359 ans après avoir abjuré devant le Tribunal de l’Inquisition.

Nous sommes pris dans des systèmes. C’est la différence entre le savoir et la connaissance. Le savoir c’est voir ça et rien d’autre, alors que con-naître c’est naître avec. On voit les gens qui ont du savoir et pas de connaissance à ce qu’ils ramènent tout à leur savoir et à rien d’autre. Mais aujourd’hui, il n’y a pas un scientifique sérieux qui ne tienne compte de l’interaction entre l’expérimenteur et l’expérience. C’est impossible.
Prenez deux cuisiniers qui ont la même formation, les mêmes produits, qui ont les mêmes outils. Demandez-leur de faire les mêmes plats. Il y en a un qui fera un plat délicieux, et l’autre cuisinera un plat moyen. Ils auront utilisé les mêmes produits. Le premier cuisinier a le tour de main, le petit quelque chose en plus. Et bien, c’est cela l’alchimie ! L’interaction entre l’opérateur et la matière sur laquelle il opère, et réciproquement d’ailleurs. Ce n’est pas quantifiable. Mais l’art n’est pas quantifiable non plus ! L’art, d’ailleurs, est une fenêtre sur l’éternité. Une œuvre d’art, j’entends une véritable œuvre d’art, nous rend immobiles.
Par exemple, en regardant une sculpture vous restez bouche bée. Par contre, avec d’autres œuvres, vous pouvez ne pas être immobilisés et vous êtes agités par diverses émotions. C’est que l’artiste s’est débarrassé de ses émotions dans son œuvre, et quand vous la regardez elle vous les communique. Il a réussi son coup ! Mais il y a certains artistes qui sont capables de transmuter leurs émotions pour ouvrir des fenêtres sur la Lumière.
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    par Patrick Burensteinas

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