Et si l’hypnose médicale pouvait remplacer les méthodes invasives dans le traitement de la douleur ? L’hôpital d’Aix-en-Provence a décidé d’inclure cette pratique dans son approche globale de la prise en charge du patient.
« La prise en compte de la douleur est devenue une problématique majeure. Elle ne doit pas être traitée que par des méthodes invasives ou des médicaments, mais également par des méthodes complémentaires », assure Joël Bouffiès, directeur de l’hôpital d’Aix-en-Provence. Il a ainsi décidé de former une partie du personnel soignant à l’hypnose de façon à ce qu’il y ait au minimum un binôme médecin-infirmier référent hypnose dans chaque service.
« Il s’agit de guider le patient par la voix et par des suggestions afin de l’aider à se connecter à ses ressources internes de bien-être et de détente, pour modifier ses perceptions, ses émotions et ses pensées » explique Christine Conti-Zolin, psychologue à l’hôpital. Philippe, atteint de sclérose en plaque le faisant souffrir de manière continue, bénéficie désormais de séances d’hypnose délivrées au centre antidouleur de l’hôpital. Cela a changé sa vie.
« L’hypnose me permet de me retirer dans une bulle. (...) Je m’imagine dans des endroits clés pour moi. Je monte un escalier, j’ouvre une porte et je me retrouve dans un endroit bucolique, sous un arbre où je m’envole. »
Pour Joël Bouffiès, directeur de l’établissement, choisir d’intégrer l’hypnose médicale est
« un bénéfice permettant d’améliorer l’état du patient, la relation patient-soignant et d’éviter d’autres coûts. » A plus long terme, il souhaite que cette technique se diffuse parmi les 800 personnels soignants.
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