Les personnes ayant fait des expériences de mort imminente rapportent qu’une partie d’eux-mêmes est sortie de leur corps, a pu voir des choses, penser, se déplacer dans l’espace... Quel est donc le lien entre notre conscience et notre corps ? L’un pourrait-il vivre sans l’autre ? Extrait du livre "Mort ou pas" de Pim van Lommel.
Au-delà
K. Hankey
Les résultats de recherches sur les EMI suggèrent que la conscience (non locale) est présente en permanence et va donc durer toujours. Le contenu des expériences de mort imminente suggère une permanence de la conscience indépendamment du corps. Mais comme je l’ai déjà souligné, il arrive que des expériences identiques de conscience élargie et non locale (parfois accompagnées d’un contact avec une personne décédée) se produisent en cas de peur mortelle, de désespoir, d’isolement, pendant une méditation, au seuil de la mort et au cours d’expériences peri ou post-mortem.
Même si les questions restent plus nombreuses que les réponses, nous devrions, au vu de toutes les expériences de conscience dont nous disposons, considérer sérieusement la possibilité que la mort, comme la vie, soit simplement un passage d’un état de conscience à un autre. La conclusion quasi inévitable qu’après la mort du corps la conscience non locale peut persister dans une autre dimension dans un monde invisible, immatériel qui contient le présent, le passé et le futur est de nature à modifier complètement notre vision de la mort.
La conscience n’est pas enfermée dans le cerveau, parce qu’elle est non locale, et parce que le cerveau facilite plutôt qu’il ne produit notre expérience de la conscience. Si notre conscience de veille repose sur une base biologique, puisque notre corps fonctionne comme une interface, il n’y a pas de base biologique à notre conscience infinie, non locale, qui prend racine dans l’espace non local. L’expérience de la conscience de veille passe par notre corps, mais la conscience infinie ne réside pas dans notre cerveau.
Dans une notice nécrologique que j’ai lue récemment figuraient ces mots : « Ce que nous avons périt ; ce que nous sommes survit par-delà le temps et l’espace ». La mort marque simplement la fin de notre aspect physique. Autrement dit, nous avons un corps, mais nous sommes la conscience. Libérés de notre corps, nous sommes encore capables d’expériences conscientes, nous sommes encore des êtres sensibles. Quelqu’un qui avait eu une EMI m’a écrit récemment : « Je peux vivre sans mon corps, mais apparemment mon corps ne peut pas vivre sans moi ». Une fois que notre corps a cessé de vivre, après une agonie qui peut durer des heures ou des jours, nous sommes en contact, ou plutôt nous devenons partie intégrante de cette conscience infinie, non locale.
Les recherches sur les EMI ne nous fournissent pas de preuves irréfutables concernant cette conclusion, puisque les sujets qui en ont fait l’expérience ne meurent pas vraiment. Ils reprennent conscience. Mais ils ont frôlé la mort de près, avec la perte totale et temporaire de leurs fonctions cérébrales pendant le processus (réversible) menant à la mort. En outre, la recherche scientifique a montré que la conscience peut effectivement exister indépendamment du corps privé de tout fonctionnement cérébral. Cette conclusion modifie notre vision de l’humanité et a des conséquences tant sur les questions médicales que sur le plan éthique. La connaissance des expériences de mort imminente peut avoir une signification pratique importante pour le personnel médical comme pour les patients mourants et leur famille. Tous auraient intérêt à savoir ce qui peut se passer d’extraordinaire pendant une période de mort clinique ou de coma, au seuil de la mort ou après la mort. Je reviendrai plus en détail sur ces aspects médicaux dans l’appendice.
D’autres formes d’échange non local d’information
Après une EMI, bien des sujets sont perturbés par une plus grande sensibilité intuitive ou par des échanges non locaux d’information. Ils deviennent plus sensibles à des parties de la conscience non locale auxquelles ils n’avaient pas accès avant. Ils sont aussi beaucoup plus sensibles à des aspects de la conscience d’autrui. Le concept de conscience non locale pourrait expliquer non seulement les EMI, mais aussi cette sensibilité accrue, la vision à distance ou perception non locale, le génie, et l’influence de l’esprit sur la matière (perturbation non locale). Tous ces phénomènes font partie de ce qui est vécu et rapporté par les sujets pendant ou après une EMI, comme nous l’avons vu.
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