Elles font parfois l’actualité, surtout lorsqu’elles s’échouent ou que des associations tentent de les sauver. Des baleines se rendent chaque année au même endroit : l’embouchure du Saint-Laurent au Canada.
Nature
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Il faut prendre la route au nord de la ville de Québec, entre avril et octobre, et rejoindre la petite station balnéaire de Tadoussac pour espérer croiser des baleines. Municipalité de la région québécoise, placée à l’exacte rencontre du fjord du Saguenay et du fleuve Saint-Laurent, Tadoussac, dont l’histoire remonte à la fondation de la Nouvelle-France, est aujourd’hui dédiée à l’observation de la faune marine. Remontant rivière et fleuve depuis l’océan Atlantique Nord, les eaux profondes sont déjà salées à cet endroit, et très riches en nutriments : krill, plancton, tout ce dont raffolent les cétacés qui font le plein de nourriture avant de repartir vers les mers du sud pour se reproduire. Parmi les espèces les plus couramment observées, on retrouve le rorqual commun, le rorqual à bosse, le petit rorqual et, bien sûr, le rarissime béluga, cette petite baleine qui blanchit au cours de sa vie. Particulièrement emblématique de la région, elle réside dans le Saint-Laurent tout au long de l’année.
L’observation des baleines à Tadoussac est une activité incontournable pour les amoureux de la nature. Les compagnies locales proposent des excursions en bateau, permettant aux visiteurs de s’approcher des géants des mers tout en respectant leur espace vital. Ces sorties sont non seulement l’occasion d’admirer
ces créatures fascinantes, mais aussi d’en apprendre davantage sur leur biologie, leur comportement et les défis environnementaux auxquels elles font face. « La loi nous impose de stopper le bateau dès que nous sommes à moins de 20 mètres des animaux. Nous sommes obligés d’attendre qu’ils s’éloignent pour repartir », nous précise la guide Florine. Le paysage spectaculaire du fjord du Saguenay, les falaises escarpées et les forêts denses qui entourent le village apportent une dimension supplémentaire à cette expérience. Le Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, créé en 1998, joue un rôle clé dans la protection des habitats marins autour de Tadoussac. Ce parc, unique en son genre, est un modèle de conservation qui vise à harmoniser les activités humaines avec la protection de la biodiversité marine. Des chercheurs du monde entier se relaient au CIMM (Centre d’interprétation des mammifères marins), et font découvrir les cétacés aux visiteurs par l’intermédiaire du musée.
Si l’observation des baleines est une activité touristique majeure à Tadoussac, elle s’inscrit aussi dans une démarche de sensibilisation à la protection des écosystèmes marins. Les baleines, bien que majestueuses, sont vulnérables à diverses menaces, notamment les collisions avec les navires, la pollution sonore et la dégradation de leur habitat. Les excursions sont donc aussi l’occasion de rappeler l’importance de préserver ces milieux pour les générations futures.
Journaliste et rédactrice en chef adjointe d'Inexploré magazine
Melanie Chereau est journaliste et auteur de plusieurs ouvrages. Ses thèmes de prédilection sont la spiritualité, la naturopathie et les médecines douces.
Elle pratique le bouddhisme depuis plus de 17 ans, est formée en Reiki et en aromathérapie. ...
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2 juillet 2013
Duo sous les mers : les baleines parlent aux humains
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