Directeur du département de la recherche et de l'enseignement du Musée du Quai Branly depuis 2018, le docteur Charlier n'est pas un chercheur ordinaire. Spécialiste du vaudou, auteur d'un livre sur l'archéologie du surnaturel (« Esprit, es-tu là ? »), son approche anthropologique et épistémologique fait la lumière sur les fines limites entre monde visible et invisible exprimées par la culture et l'histoire. Entretien.
Au-delà
Jennifer Ephee
Travailler quotidiennement aux côtés de la mort et ses différents aspects fait partie de son métier. Il a étudié les zombies, les revenants, les rituels vaudous, mais aussi les reliques de Jeanne d'Arc, de Richard Cœur de Lion ou encore les restes d'Hitler... À présent ce sont les fantômes de notre Occident moderne sur lequel il a décidé de se pencher... Le célèbre docteur Charlier est un homme de science qui porte à la fois les casquettes d’anatomopathologiste, archéoanthropologue et paléopathologiste. Tel un funambule qui glisse sur le fil entre le monde visible et invisible, il nous partage pour Inexploré mag sa vision du monde et revient sur le parcours qui a construit l'homme qu'il est aujourd'hui.
Âgé à peine de 10 ans, vous trouvez un crâne humain près de votre maison. Avec le recul, pensez-vous que c'était un premier signe du destin qui vous appelait pour votre carrière future ? Ou vous étiez-vous déjà fixé ce but ?
Je m'étais déjà fixé ce but puisque je suis issu d'une famille médicale, donc travailler au contact de la maladie et de la mort était tout sauf un hasard. En l’occurrence, il s'agissait de la fouille d'un cimetière mérovingien, donc c'était assez normal et logique de trouver un crâne... Néanmoins, je me souviens que ça a été un moment extrêmement fort, parce qu’un crâne, ce n'est pas n'importe quelle partie d'un squelette : c'est le prolongement de tout ce qu'il reste d'un visage, qui a longtemps existé avant nous, et qui continue d’exister à travers ses reliefs osseux, c'est vraiment un prolongement visible de l'existence des populations du passé. C'était très marquant et ça fait partie des choses qui m'ont fait. (...)
Sandy Lakdar est co-fondatrice de la série-documentaire "The Believers" avec Jonathan Dailler.
D'abord actrice dans plusieurs séries et longs-métrages français, Sandy se tourne vers la réalisation avec un premier documentaire "Gangsta Rap" aux États-Unis, avant de tourner de nombreux clip pour la boutique Colette à Paris, et de filmer le groupe Deftones en tournée.
L'année 2013 a été un changement radical dans sa vie lorsqu'elle fut témoin avec son fiancé Jonathan Dailler d'un phénomène parano ...
Les
articles
similaires
Savoirs ancestraux
Le Bardo Thödol est un texte issu du bouddhisme tibétain dans lequel sont décrits les différents mondes que traversent les morts. Le Livre des morts tibétains serait-il un guide l’après-vie ? Pour Fabrice Midal, il représente bien plus que cela...
17 juin 2010
Bardo : à la découverte du Livre des morts tibétain
Et si nos capacités de réanimation nous permettaient d'envisager un « au-delà » ? C'est ce que pense le Dr Jean-Jacques Charbonnier, médecin anesthésiste-réanimateur, qui a rassemblé dans son dernier livre « sept bonnes raisons » d'y croire.
Est-il vraiment raisonnable d’imaginer que des esprits existent ? Des milliers de personnes sur Terre seraient capables de communiquer avec d’autres mondes…
Au-delà des rayonnements telluriques et électromagnétiques qu’il subit, notre habitat pourrait être chargé d’autres perturbations, plus subtiles, issues de son histoire. Mémoires, entités... quelles sont donc ces énergies résiduelles capables d’affecter notre bien-être ?
Isabelle de Roux, membre du Réseau INREES, nous a quittés le 19 janvier dernier. La nouvelle nous a tous profondément bouleversés. Nous étions à quelques jours d’une réunion importante du Réseau, et nous nous faisions une joie de ces retrouvailles. ...
La fin de vie et la préparation à la mort diffèrent d’une société à
l’autre. En Occident, les soins palliatifs sont souvent le dernier lieu
d’accompagnement. Si la mort est un passage, il est important
qu’il soit aussi conscientisé par l’entourage de celui ...
Peggy Reboul travaille d’égal à égal avec les consciences animales. Dans son ouvrage, dont vous pouvez découvrir ici un chapitre, elle témoigne de son chemin de vie, révélé suite à un AVC. Se connecter à la nature, au monde vivant ...
L’INREES utilise des cookies nécessaires au bon fonctionnement
technique du site internet. Ces cookies sont indispensables pour
permettre la connexion à votre compte, optimiser votre navigation et
sécuriser les processus de commande. L’INREES n’utilise pas de
cookies paramétrables. En cliquant sur ‘accepter’ vous acceptez ces
cookies strictement nécessaires à une expérience de navigation sur
notre site.
[En savoir plus][Accepter][Refuser]