L'ouvrage "Le Lien Invisible", de Michèle Letellier, aborde avec tendresse le mystère de la connexion entre les êtres. Peut-on souffrir de l'absence d'une personne que l'on n'a jamais réellement connu ?
"Un soir tard, tandis qu’Antoine étudie ses relevés topographiques, Fiona parcourt une revue médicale sur internet. Elle lit à Antoine : « On le sait maintenant, grâce aux échographies, dans 15 à 20% des grossesses dites normales, un jumeau existe puis disparaît au cours de la gestation. Ce qui expliquerait cette sensation de manque affectif de beaucoup d’entre nous. C’est la théorie du « jumeau fantôme » sur laquelle travaillent, actuellement, plusieurs équipes dans le monde.
- C’est le mythe du bonheur disparu qu’on recherche toute sa vie, répond Antoine.
- La moitié d’orange… La Science du XXIème siècle rejoint Platon ! Plutôt rassurant.
Ils entendent un bruit dans la cuisine, se regardent :
- Alice ? C’est toi ?
La petite fille apparaît, en pyjama, un verre d’eau à la main.
- J’avais soif. Bonne nuit.
- Bonne nuit, ma chérie. »
Alice repart dans sa chambre. Fiona et Antoine se demandent si elle les a entendus. Dans son lit, couchée dans la pénombre, Alice, les yeux ouverts, est pensive. Elle allume la lampe et prend, sur la table de chevet, la photo de Fiona enceinte, sa préférée, toujours dans le cadre de chez Antoine. Elle la regarde longuement, caresse le ventre rond de sa mère, réfléchit.
Le lendemain midi, Alice déjeune avec Maura. Elle n’arrête pas de dessiner des quadrillages dans sa purée mais n’avale rien. Maura la regarde faire, attristée : « Tu ne vas pas me dire que ça ne passe pas, la purée ? … Hein ? … Ca glisse tout seul.
- Ca passe pas.
- Elle n’est pas bonne ? Je ne sais plus faire la cuisine, c’est ça ?
Alice sourit à Maura.
- Non… J’ai pas faim.
La vieille femme, désemparée du manque d’appétit de la petite, lui retire son assiette en soupirant :
- On essaye quoi la prochaine fois ? De la bouillie comme pour les bébés ?
Alice fait un signe non et rigole. Maura est dos à elle, ramenant l’assiette vers la casserole, quand la petite demande à brûle pourpoint :
- T’y crois, toi, au jumeau fantôme ?
Maura en lâche l’assiette. Alice poursuit :
- T’en as déjà vu ?
Maura se signe discrètement, et se retourne d’un coup vers Alice :
- Et toi Alice, t’en as déjà vu ?
- Non. Mais, j’aimerais bien. Je lui dirais : « Bonjour fantôme, tu vas bien ? »
Maura s’est reprise. Elle revient vers la petite fille, plaisante, la chatouille :
- En attendant, c’est toi c’est toi qui va devenir transparente comme un fantôme si tu ne manges plus rien.
Alice rit. Maura poursuit :
- Ou alors, je vais être obligée de me mettre à la barbe à papa ! »
La petite fille rigole et s’en va pour échapper aux chatouilles de Maura. Elle enfile son cartable sur le dos et part à l’école. Maura lui fait signe au revoir, souriante. Mais, son sourire se fige pour faire place à l’anxiété, quand elle la regarde s’éloigner.
Cet après-midi encore, ce n’est pas vers l’école qu’Alice est allée. Fiona a, une nouvelle fois, reçu une alerte signalant son absence. Comme lors des autres fugues, elle a retrouvé Alice, seule, face à la mer, assise sur les rochers, au bas de la falaise. Là où ils avaient mis Sandra à la mer, avec sa balise Argos. Antoine rejoint Fiona. Ils regardent la petite fille, du haut de la falaise. Angoissés, ils ne savent pas comment s’y prendre pour ne pas la perturber plus. Antoine a rejoint Eric qui n’a toujours aucune nouvelle de Carla Moretti et de sa fille. Il obtient, depuis 3 mois, la même réponse : « Madame Moretti et sa fille ne sont pas rentrées ». Où sont elles ? Mystère. Quand doivent-elles revenir en Italie ? Mystère. « Elle n’appellera pas, dit Fiona. Elle n’appelera jamais. » Antoine essaie de maintenir un peu d’espoir : « Il nous a bien fallu 7 ans pour nous retrouver. Laissons le temps au temps. »
Assise, en maillot de bain, sous un palmier, Anna regarde le soleil se coucher sur la mer. Elle n’a plus de plâtre. Le décor et le mode de vie sont bien différents de ceux d’Alice : lagon turquoise, parasols, piscine, villa luxueuse de bord de mer, personnel en costume blanc et au petits soins. Carla Moretti et sa fille sont à la Barbade. « Anna !... Guarda che signor il Taylor t’ha portato… Comme ils sont mignons ! » Anna se retourne : Monsieur Taylor, un grand homme noir souriant, la salue. Il tient à la main une cage avec deux inséparables. La cantatrice le mène vers Anna : « Les inséparables que tu as vus au marché d’oiseaux , hier… Vous lui faites un grand plaisir Monsieur Taylor ! Elle est restée une heure devant la cage, envoûtée. J’ai bien cru qu’elle ne voudrait jamais les quitter ! » Monsieur Taylor offre la cage à Anna : « Comme leur nom l’indique, il ne faut jamais séparer des inséparables… Sinon ils meurent. » La cantatrice est, soudain, mal à l’aise. Elle décoche un pti sourire vers Monsieur Taylor, et croise les doigts rapidement pour conjurer le mauvais sort : « Ne dites jamais des choses pareilles Monsieur Taylor ! … Je vous offre un T-punch ? » Elle l’entraine vers le bar, au dessus de la piscine. « Alors, comment s’est passé ce concours ?
- J’ai gagné le premier prix. Pour la cinquième fois. Grâce à mon bengali royal.
- Congratulazione ! Il doit avoir de bien belles plumes, votre bengali royal !
- Ce n’est pas le plumage qui compte, madame. C’est son chant.
- Ah ! Oui… Alors peut-être aurais-je pu concourir ? »
La cantatrice rit trop fort, plus préoccupée par Anna qu’intéressée par le concours de Monsieur Taylor, à qui elle s’oblige de faire la conversation, tout en surveillant sa fille. Anna est fascinée par les deux oiseaux très colorés et toujours collés l’un à l’autre."
Amour peut-il rimer avec toujours ? Et si la vie à deux constituait
le plus grand défi vers notre évolution de conscience ?
Ingeborg Bosch, docteure en psychologie, s’est penchée
sur les moyens de garder vive la flamme.
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