Dans tout organisme vivant, se produit, dans la plupart des cellules, un phénomène remarquable et très intéressant : si nous prenons individuellement chaque cellule comme une entité à part entière, il semblerait qu’elle se comporte égoïstement et ne « pense » qu’à elle. Or, si nous l’examinons comme un élément d’un système, une cellule dans un corps, il semblerait qu’elle ne prenne pour elle que ce dont elle a besoin pour vivre et toutes les autres actions sont effectuées en vue du corps. La cellule a un comportement altruiste et ne « pense » qu’au bon fonctionnement du corps. Elle œuvre en ce sens.
Il doit y avoir une parfaite harmonie entre les cellules du corps. Le noyau de chaque cellule contient le code génétique contenant toutes les informations sur le corps.
Théoriquement, ce sont les informations nécessaires pour recréer tout le corps. Chaque cellule du corps doit être à l’écoute de tout le corps. Elle doit savoir quels sont les besoins de ce dernier et ce qu’elle peut faire pour lui. Si tel n’est pas le cas, le corps ne peut plus continuer à vivre.
Une cellule du corps n’existe qu’eu égard au corps. Toutes les actions des cellules – du début à la fin de sa division, sa spécification, ses mouvements à certains endroits du corps – coïncident aux [sic] besoins de l’entité corporelle.

La connexion crée la vie à un nouveau degré

Bien que toutes les cellules de notre corps disposent des mêmes informations génétiques, chaque cellule active une partie différente de ces données héréditaires, et ce, selon son emplacement et son rôle dans le corps. Au début de la croissance de l’embryon, toutes les cellules sont identiques, puis avec le temps, elles traversent un processus de différenciation et chacune acquiert des attributs particuliers.
Ainsi, chaque cellule a sa propre « intelligence » ou « sensibilité », mais c’est leur connexion qui crée un être humain, un corps complet dans lequel l’intelligence et la sensibilité relèvent d’un degré supérieur. Ces dernières sont absentes de chaque cellule prise individuellement, mais elles apparaissent lorsqu’elles s’unissent.
Une cellule égoïste est cancérigène.
Les cellules saines sont régies par une variété de règles et de restrictions. Cependant, une cellule cancérigène ne se soucie pas des restrictions. Le cancer est une situation dans laquelle le corps est dévoré par ses propres cellules qui prolifèrent. Lorsqu’elle croît, la cellule cancéreuse se multiplie sans cesse et ne prend plus en considération son environnement, pas plus qu’elle ne répond aux injonctions du corps. La cellule cancéreuse détruit son entourage en se créant son propre espace pour se développer. Elle force les globules à se diriger au cœur de la tumeur afin de l’alimenter, et le corps entier est assujetti.
En d’autres termes, les cellules malignes, par leurs actions égoïstes, engendrent la mort du corps. Elles agissent de la sorte, même si elles n’en tirent aucun bénéfice. En fait, la vérité est toute autre [sic] : la mort du corps représente également la mort de ses « assassins ». En prenant le contrôle de tout le corps, les cellules cancéreuses engendrent leur propre ruine. L’auto-alimentation de l’égoïsme conduit tout à la mort, lui y compris. Un comportement égoïste et la négligence des besoins de tout le corps conduisent les cellules cancéreuses directement à leur perte.

L’individualité face à la collectivité

Dans un corps sain, les cellules « renoncent » à leur propre vie, si nécessaire, pour permettre au corps d’exister. En cas de dérèglement génétique dans une cellule, ce qui pourrait conduire à un cancer, la cellule déclenche un processus pour mettre un terme à sa vie. La peur de cancérisation de tout le corps fait que la cellule renonce à sa propre vie pour que le corps puisse continuer à vivre. Un exemple intéressant d’altruisme se trouve dans les moules de boue cellulaire, tels que des mucoroïdes de Dictyostelium. Ces protistes vivent en tant que différentes amibes jusqu’à être affamés, point à partir duquel ils s’agrègent et forment un corps fruitier multicellulaire dans lequel quelques cellules se sacrifient pour favoriser la survie d’autres cellules dans le corps fruitier. […]


Du chaos à l’harmonie : la solution à la crise mondiale selon la sagesse de la Kabbale, Michaël Laitman, Laitman Kabbalah Publishers, 2015.