Un paradoxe, s’il en est ! La principauté monégasque est le premier état à reconnaître les thérapies non-conventionnelles et leur rôle complémentaire à l’approche allopathique. Magnétiseuses, guérisseurs, coupeurs de feu sont désormais protégés par ce projet de loi et peuvent apporter leurs soutiens aux centres hospitaliers.
Santé corps-esprit
Ty/Pexels
Une première mondiale. À Monaco, la complémentarité entre médecine allopathique et méthodes de guérison non-conventionnelles est maintenant officiellement reconnue. Depuis le 15 décembre 2021, les personnes exerçant les pratiques de médecines douces, qui répondent aux critères prévus par le projet de loi, seront désormais reconnues comme des professionnels dans leur domaine de compétence et pourront exercer en Principauté en se prévalant de leur titre. Selon Christophe Robino, élu monégasque : « Il y a une place pour les deux disciplines, médicale et non-conventionnelle. Elles sont complémentaires. L’une ne peut pas se substituer à l’autre. Chacun a sa place. Et la force de ce texte est de bien resituer les unes par rapport aux autres ». Il faut dire que les médecines conventionnelles occupent déjà une place grandissante et sont appréciées à Monaco.
Témoignage d’une guérisseuse
Surnommée affectueusement Mimi aux mains d’or, Mireille Michéa possède des doigts de fée. Magnétiseuse, guérisseuse et coupeuse de feu, ses dons sont très demandés à Monaco et ce sont les médecins qui font directement appel à elle. En effet, elle soulage bénévolement des patients chaque semaine au service de radiothérapie du CHPG (Centre Hospitalier Princesse Grace). Le succès de sa pratique est tel qu’en 2018, elle a même été invitée à la treizième édition de la Biennale Monégasque de Cancérologie au Grimaldi Forum à Monaco. Lors de l’événement, cette ancienne couturière déclarait dans son discours en présence du Prince Albert II : « le magnétisme apporte un grand soulagement. Ça ne s’apprend pas. C’est un don. Je réponds à une forte demande des patients qui sont, entre autres, en radiothérapie et souffrent de sensations de brûlure. J’appose les mains et arrête quand je ne reçois plus de chaleur dans les paumes. Grâce à la confiance accordée par le prince Albert II, nous avons pu faire rentrer la thérapie par les mains au CHPG ».
Elle accompagne ainsi les patients durant les différentes phases de leur parcours de traitement : avant et après les chimiothérapies, avant de lourdes interventions pour détendre le patient ainsi que pour diminuer les effets de l’anesthésie et accélérer la cicatrisation. L’action de ses mains sur les brûlures évite même parfois les greffes, ce qui a été « contrôlé et prouvé par des médecins » affirme Mireille Michéa qui poursuit : « sur le plan psychologique, les personnes supportent mieux les traitements, cela diminue les effets secondaires » confie-t-elle. Depuis 7 ans qu’elle exerce au sein du CHPG, le personnel soignant témoigne d’une « avant et après Mimi ». Elle agit aussi sur le psoriasis, l’urticaire, l’eczéma, les zonas. Par quelle magie s’opère cette pratique ? « Quand on enlève le feu, c’est comme dans la vapeur invisible qui pénètre dans mes mains tandis que la personne soignée ressent de la fraîcheur ».
Âgée aujourd’hui de 69 ans, Mireille Michéa n’a pas toujours vécu avec ce don. « C’était il y a 30 ans, un mois après le décès de ma mère que j’ai commencé à ressentir des fourmillements dans les mains, j’avais les mains moites. J’ai alors consulté un dermatologue, et même un neurologue qui n’ont rien décelé de particulier. Une cliente de mon atelier de couture en Bourgogne m’a conseillé de me rendre chez un magnétiseur qui m’a dit “Madame, vous avez un don, il faudrait peut-être vous en servir”. Je lui ai demandé comment il fallait faire. Puis j’ai commencé à traiter les brûlures ». Le contexte monégasque favorable à ces pratiques non-conventionnelles rassure Mireille Michéa qui trouve cela « formidable ».
Céline Chadelat est journaliste spécialisée dans les religions, la spiritualité, la santé et le bien-être.
Elle est autrice de trois livres dont le best-seller "Le Mois d'Or" et créatrice du compte instagram @lemoisdor.
Elle pratique la méditation depuis l'âge de 20 ans.
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