Comment vivre heureux à deux ? Et si le couple était une histoire d’amour à trois ? Pas celle que l’on croit…
L’Amour fait tourner le monde depuis la nuit des temps. Moteur de notre vie, il enfièvre nos êtres et nous fait parfois marcher sur la tête. Comment la garder froide et continuer à brûler d’amour sans se consumer ? Comment s’aimer d’un Amour qui transcende passé, blessures, diktats, attentes et ego et qui s’inscrit dans le temps ?
Pour l’auteure Julie Klotz, la mélodie du bonheur en couple se joue avec quatre accords : biologique, psychologique, culturel et spirituel : «
Il n’y a pas un modèle, mais plusieurs à créer, à cocréer, selon les aspirations et besoins de chacun, toujours en tenant compte des quatre dimensions fondamentales – biologique, psychologique, culturelle et spirituelle – pour s’accorder. » Car si la partition semble écrite pour deux, des forces invisibles en seraient les chefs d’orchestre et d’autres souffleraient en chœur pour emballer les cœurs.
Alors, comment vivre heureux à deux ? Julie Klotz s’est interrogée, a étudié l’amour sous toutes les coutures et pris la mesure des couples qui durent. Elle a percé les mystères de la réussite ou de l’échec d’un couple en croisant les regards de neuroscientifiques, psychologues, sexologues, philosophes et penseurs et nous en livre les secrets dans son dernier opus
Les quatre accords du couple (éd. Fayard, 2022).
Un déclic physique ou… alchimique ? 1 + 1 = 1
Amour toujours ou passion d’un jour, tout se jouerait en nous et malgré nous. «
On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux », assurait Antoine de Saint-Exupéry. Il avait bien vu. Si tout part d’un regard, c’est « shootés » aux hormones que nous tombons amoureux. Lors de la rencontre, la dopamine (hormone du bonheur) nous attire et nous met en relation, la sérotonine voile notre discernement et propulse l’autre sur un piédestal, et après avoir fait l’amour, nous nous attachons sous l’effet de l’ocytocine. «
À l’attraction des sens s’ajoute l’attraction des gènes », ajoute Julie Klotz. C’est la fusion… 1 + 1 = 1. Toi + Moi = Nous. Je me fonds en toi et toi en moi et nous ne faisons plus qu’un… un temps donné. Le temps que l’effet des hormones se dissipe. «
Équation pourtant impossible », observait l’écrivain Guy Corneau. «
L’amour dure trois ans », écrit Frédéric Beigbeder dans son livre homonyme, mais «
c’est la phase passionnelle ou le coup de foudre qui dure trois ans, non l’amour. […] Si on entretient la relation, elle tient au-delà de ces fameux trois ans », rassure Julie Klotz.
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Les hormones ne sont pas les seules à l’œuvre. Nos héritages culturels et transgénérationnels nous légueraient des mécanismes amoureux qui façonneraient idées et idéaux. Pour Julie Klotz, la quête de l’âme sœur serait un mythe, non une réalité : «
Certaines croyances ont la vie dure. Notamment l’idée des âmes sœurs selon laquelle nous ne serions qu’une moitié à la recherche de notre autre moitié. Il faut se détacher de cela. Nous ne sommes pas des êtres incomplets. Il faut apprendre à s’aimer soi-même sans quoi comment prétendre qu’on nous aime ? », écrit-elle.
Pour Cécile Cloulas, psychologue et auteure du livre
Amours et rencontres d’âmes (éd. Eyrolles, 2023), l’Amour est une rencontre d’âmes… sœurs, de flammes jumelles ou karmiques. Ces rencontres d’âmes sont si bouleversantes qu’elles dépassent entendement et logique. Pour elle, il existe des signes qui ne trompent pas. Elle les évoque et nous entraîne à les déceler : «
Vous savez instinctivement que cette personne produit un effet particulier sur vous, vous perturbe, sans forcément comprendre la nature du sentiment ressenti. » Mais aussi : «
Reconnaître une âme que l’on a aimée dans une vie antérieure est immédiat lorsque l’on a déjà accompli un chemin d’éveil dans sa vie actuelle. En revanche, si le niveau d’éveil de l’âme diffère, seule l’une des deux personnes ressentira cette immédiateté. L’autre se questionnera, ressentira un sentiment plus diffus », confie-t-elle. «
La communication entre deux âmes liées par l’amour est au-delà des mots, des actes, de l’apparence. Celles-ci se comprennent sans avoir à se parler », poursuit-elle.
La question du mythe ou de la réalité relèverait-elle du degré d’éveil et de conscience de chacun ? Fiez-vous à vos ressentis… Mais pour Julie Klotz : «
À trop vouloir se mêler, nous finissons par nous perdre. »
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