Nous avons tous des perceptions qui semblent dépasser ce que nous offrent nos cinq sens... Et si l’une d’elles était du magnétisme ? Certains prétendent qu’apprivoiser cette propriété serait à la portée de tous. Problème : nous ignorons souvent comment vérifier si ce fluide est bien là et comment l’utiliser. Conseils pour découvrir notre relation à l’énergie.
Perceptions
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Comprendre les possibles
Les objets, la nature, les hommes… nous sommes composés d’électrons qui gravitent autour d’un noyau. Un phénomène électrique, magnétique, mû par une énergie que les Orientaux appellent le Chi. Lorsque nous essayons de « magnétiser », nous passons la main au-dessus d’un objet ou d’une personne et nous sentons de la chaleur, du froid, des fourmillements… C’est le signe que nous percevons quelque chose. Mais l’affaire n’est pas si simple. Que se passe-t-il lorsque des personnes disent agir à distance ? Elles enlèvent une douleur, guérissent une brûlure, trouvent une source… Notre part de rationalité a besoin de poser un mot scientifique, pour nous rassurer. Et nombreux sont ceux qui brandissent la physique quantique pour expliquer que deux événements puissent être connectés, instantanément, à des centaines de kilomètres l’un de l’autre. Les guérisseurs, magnétiseurs et barreurs de feu parlent d’intention. L’action de la pensée serait la clé de tout.
Bernard Blancan, sourcier et guérisseur à ses heures, a fait une expérience. Il a pris deux clémentines qu’il a posées sur une étagère. Il a agi sur l’une et n’a rien fait sur l’autre, qui a servi de témoin. Son objectif : faire grossir la première pour contrer le dessèchement naturel du fruit. Et ça a marché ! Puis il a poussé l’expérience plus loin en demandant à un ami sceptique d’être son garant. Bernard a déposé deux nouveaux fruits chez cette personne et a agi à distance. De manière à mesurer l’effet produit, il a choisi de travailler sur l’évaporation de l’eau pour diminuer le poids du fruit. Il a ainsi magnétisé la clémentine A à distance, pour qu’elle perde plus de poids que la B. Tous les jours, l’ami pesait les deux clémentines et confirmait l’action de Bernard. Pour éviter que la chance n’entre en jeu, le cinquième jour, le magnétiseur a inversé le processus et décidé que B s’évaporerait plus vite que A. « J’ai réussi jusqu’à trois inversions continues », relate Bernard Blancan...
Passer une convention
« Le magnétisme, c’est de l’intention », confirme Robert Martin, guérisseur. Car l’intensité de l’action dépendrait de la manière dont on est convaincu d’agir. Pour débrancher la partie cartésienne de son cerveau, il faut s’appuyer sur des conventions. On passe un pacte avec soi-même. Fermer les yeux, se concentrer, respirer plusieurs fois pour être en pleine conscience de ce que l’on fait et décider, par exemple :
« Lorsque je récite telle prière, j’enlève les brûlures. » L’utilisation de baguettes ou d’un pendule répond à ces mêmes conventions.
« Je décide que lorsque les baguettes se croisent, c’est qu’il y a de l’eau. » D’autres choisiront que la source est présente dès que les deux tiges, au contraire, se séparent. Cela prouve qu’il n’y a pas une seule technique, mais qu’il s’agit bien d’une convention mentale entre son esprit et l’invisible. Un code que l’on se donne. Au moment où l’on agit, il faut y croire à fond et se conditionner mentalement.
« Même s’il s’agit de l’action de la pensée, j’ai besoin de passer la main sur l’objet, explique Bernard Blancan. C’est le signal que j’envoie à mon cerveau : je suis sûr qu’à ce moment-là, j’agis sur l’objet et je ne fais rien d’autre. » Vous pouvez également décider de visualiser l’action, pour que cela se passe au mieux. Faites grossir mentalement une boule d’énergie, envoyez-la à quelqu’un qui en a besoin. D’autres préfèrent imaginer que « quelqu’un d’autre » travaille par leur biais et sentent comme une présence au niveau de leur main. Ils décident alors de se laisser guider. Et si la personne sur laquelle vous pratiquez n’y croit pas, aucune angoisse. Cela marche quand même. Tous ceux qui ont vu un bébé cesser de pleurer suite à l’intervention d’un barreur de feu sur ses brûlures vous le diront. Il n’est pas nécessaire de l’accepter ni de comprendre comment ça marche pour que ça fonctionne. Travailler sur des animaux en est la meilleure preuve. Un cheval boite à cause d’une douleur importante à la patte avant. L’action du magnétiseur le guérit. Peut-on parler d’effet placebo ? D’autoguérison ? De psychologie ? Difficile à expliquer. Définir une intention claire semble faire la différence.
Pratiquer le magnétisme
Plus vous pratiquerez, plus vous prendrez confiance et mieux cela marchera. Vous pouvez ainsi commencer à tenter d’agir sur un fruit. Prenez une orange et posez-la sur un meuble, dans une assiette. Choisissez une convention. Par exemple : « Lorsque je positionne la main au-dessus de ce fruit, mon magnétisme l’empêche de pourrir. » Chaque matin, passez la main sur l’orange sans la toucher et ajoutez une intention : visualisez l’orange gorgée de liquide délicieux. Concentrez-vous et ne vous laissez envahir par aucune mauvaise pensée. Reproduisez le processus sur une durée de plusieurs semaines, puis ouvrez l’orange. Chaque fois que vous menez une nouvelle expérience, augmentez sa durée. Robert Martin l’a fait pendant six mois. Devant témoin, il a constaté l’aspect extérieur sec et comme pétrifié de l’orange et pourtant, lorsqu’il a coupé le fruit en deux, ses amis n’en ont pas cru leurs yeux. Elle était juteuse et parfaitement conservée. Vous pouvez ensuite corser l’affaire en tentant de momifier un poisson, un steak. Tout est possible ! Petit à petit, vous verrez votre confiance s’installer et vos doutes s’envoler. Le pouvoir de la pensée demande une pleine concentration. Il faut être disponible et présent à ce que l’on fait. Voilà pourquoi ceux qui en font leur métier ne peuvent envisager cette pratique comme on travaillerait à la chaîne.
Ne pas se laisser polluer
Quel que soit l’endroit où nous vivons, notre culture est empreinte de superstitions. L’une d’elles, tenace, prétend que si on ne se protège pas lorsque l’on pratique le magnétisme, on s’expose à de gros problèmes.
« La première fois que j’ai guéri quelqu’un, j’ai attrapé son mal. Il venait de se faire piquer par une guêpe et après l’avoir magnétisé, c’est moi qui ai eu l’œdème. J’ai changé ma façon d’appréhender les choses et ça n’est plus jamais arrivé », relate Bernard Blancan. Nous provoquerions nous-mêmes nos maux, par la pensée. La peur est un très grand frein dans la pratique du magnétisme, elle pollue nos actes de manière réelle. C’est en imaginant récupérer, faute de protection, les maladies de ceux que l’on soigne que l’on commence à induire cette réalité. En effet, si nous pouvons soulager une douleur grâce à une intention, une simple pensée, alors il est probable que nous serons sensibles aux dangers que nous imaginons. La première des choses est donc de décider que l’on n’est qu’un intermédiaire : ce qu’il se passe n’a rien à voir avec soi. Vous pouvez également décider que vous vous faites du bien chaque fois que vous prodiguez un soin. La meilleure des protections, c’est d’être convaincu que l’on agit pour le bien d’autrui et pour soi-même. Gardez une pensée positive en toutes circonstances. Et n’hésitez pas à passer une nouvelle convention :
« Chaque fois que j’exécute un soin, que je donne de l’énergie, je me sens mieux. »
Afin de rassurer votre mental, à cause des croyances, vous pouvez éventuellement accompagner le soin d’une certaine gestuelle. Passez les mains au-dessus d’une douleur, puis projetez-les vers le sol, pour vous débarrasser du mal. Cela ne sert qu’à vous tranquilliser. Dans l’absolu, vous n’en avez pas besoin. Mais notre mental aime nous torturer. Vous pouvez aussi décider que vous vous purifiez chaque fois que vous vous promenez dans la nature, que vos mains touchent de l’herbe ou un arbre… Robert Martin explique qu’après chaque séance de magnétisme, il se nettoie longuement les avant-bras sous l’eau, comme s’il se débarrassait des énergies qui ne lui appartiennent pas. Un autre conseil important : étant donné que nos pensées et nos belles intentions se disputent l’avantage avec nos peurs et nos doutes, il est impératif de pratiquer lorsque l’on est en bonne santé. Pour ces mêmes raisons, il vaut mieux éviter le moindre verre d’alcool avant un soin ou une expérience. Vos pensées doivent être les plus pures et les plus honnêtes possible. Bien se connaître est le meilleur moyen de n’en faire naître que des positives.
Membre de la société des Explorateurs Français ainsi que des JNE (journalistes écrivains pour la nature et écologie).
Natacha Calestrémé est journaliste, réalisatrice et auteure depuis plus de quinze ans. Spécialisée environnement et santé, elle a démontré sa rigueur scientifique en réalisant 31 films documentaires pour les télévisions françaises et étrangères, dont la collection « Les héros de la nature », des films sur l’autisme, les pesticides et le réchauffement climatique. Grâce à son expe ...
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