INITIATIVE – un « parasol cosmique » pour refroidir la planète

Les idées les plus audacieuses germent parfois dans l’esprit de nos chercheurs, notamment quand il s’agit de protéger la planète du réchauffement solaire.

Ainsi, sur la plage ensoleillée, un « parasol spatial géant » serait une des options envisagées pour filtrer les rayons, dans l’objectif de réduire l’irradiation solaire de 1 à 2 % sur Terre. Ce voile colossal, qui atteindrait la superficie de l’Argentine, est proposé par des scientifiques du Technion-Israel Institute of Technology et de l’Institut de recherche spatiale Asher. Avec ce dispositif, un refroidissement contrôlé permettrait de limiter les conséquences fâcheuses de l’évolution climatique. Ce concept de géoingénierie spatiale repose sur l’utilisation de matériaux légers et résistants, capables de supporter les conditions extrêmes de l’espace. Mais avant d’entreprendre un tel projet en tentant de relever des défis techniques innombrables, l’être humain peut-il éthiquement influencer de la sorte le système climatique planétaire ?

NATURE – le « ver serpent », étude d’une mystérieuse créature

Si elles sont serrées comme des sardines, c’est que ces larves le veulent bien, surtout quand il faut s’adapter là où règnent des conditions extrêmes.

C’est en 2007 qu’une bénévole du musée de l’université d’Alaska, à Fairbanks, aperçoit un rassemblement étonnant de larves rampant le long d’une route. Depuis, ce phénomène appelé le « ver serpent » d’Alaska était considéré comme une étrangeté par la population locale et par les chercheurs. Or, ces derniers ont pu percer son mystère ! S'ils ont facilement pu voir que cette forme serpentine était composée d’une multitude de larves, ils ont graduellement découvert qu'il s'agissait d'un insecte non répertorié jusqu’alors. En effet, après bon nombre d’analyses, les scientifiques parlent maintenant d’une nouvelle espèce de mouche fongique : Sciara serpens, bien distincte du moucheron européen. Ses milliers de larves se déplacent ensemble, probablement pour intimider d’éventuels prédateurs, ainsi que pour préserver l’hydratation de chacun des membres du serpent d’Alaska. Une belle leçon d’adaptation collective !

LABORATOIRE – cristal temporel pour calcul quantique

La science semble parfois vouloir dépasser la fiction. Et ça marche !

Des chercheurs de l’université de l’Académie des sciences de Chine ont intégré un cristal temporel dans un ordinateur quantique. Un cristal quoi ? Un cristal temporel est une structure composée d’un groupe de particules ayant un motif répété qui, périodiquement, se déplacent et retournent à leur état d’origine. Ce système créé à partir de séquences de micro-ondes agit comme un régulateur qui protège les qubits des perturbations extérieures. Inspirée du paradoxe du chat de Schrödinger, cette innovation permet la stabilisation des fragiles unités d’information quantique. En utilisant un cristal temporel comme « bouton de contrôle », les chercheurs ont réussi à maintenir les qubits dans un état de fluctuation temporelle contrôlée. Cette stabilisation des états quantiques représente une avancée majeure dans le traitement de l’information.

INSOLITE – quatre montagnes sous-marines sources de vie

Alors que les récifs coralliens classés au patrimoine mondial de l’UNESCO risquent de mourir de thermostress d’ici 2050, des océanographes ont fait la découverte de quatre immenses monts sous-marins au large du Pérou et du Chili,le plus haut atteignant 2 681 mètres.

Ces formations géologiques massives sont de véritables oasis de vie marine. Repérées par hasard par l’équipe du Schmidt Ocean Institute lors d’une expédition scientifique à bord de son navire d’exploration Falkor Too, ces montagnes sous-marines situées entre 460 et 600 kilomètres au large des côtes étaient inconnues jusqu’alors. Les chercheurs ont souligné l’importance de la cartographie océanique pour comprendre et protéger ces écosystèmes, sièges de récifs coralliens où s’épanouissent des milliers de poissons, éponges, crustacés… Ils tentent d’ailleurs de cartographier l’intégralité des fonds marins d’ici 2030, dans l’objectif de mieux appréhender et de préserver les richesses secrètes des océans, cet univers aquatique offrant 1,3 milliard de kilomètres cubes à la faune et à la flore aquatiles.