NATURE – l’antivirus contre la fonte des glaces : un virus géant

Entre les cycles naturels et l’impact des activités humaines, le visage de la planète évolue. Si « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », selon Antoine Lavoisier, que ce soit en terrasse ou en Arctique, on préfère qu’il n’y ait pas de fonte des glaces. Ainsi, si la cryosphère continue à se liquéfier, les conséquences pourraient être très fâcheuses.

Fait surprenant, des chercheurs de l’université d’Aarhus (Danemark) ont découvert des traces d’ADN de virus géants au Groenland. La bonne nouvelle, c’est que ces bactéries pourraient jouer un rôle crucial dans la lutte contre la fonte glaciaire. La nature a-t-elle toujours un coup d’avance ? En effet, ces virus ont la capacité d’infecter des algues microscopiques présentes sur la glace, microalgues qui attirent la lumière solaire, et participent alors à la fonte des glaces. Comme les virus géants semblent pouvoir faire diminuer leur prolifération, les chercheurs espèrent développer des stratégies pour préserver les glaciers. La chercheuse Laura Perini explique qu’« outre les bactéries, les champignons filamenteux et les levures, il y a des protistes qui mangent les algues, différentes espèces de champignons qui les parasitent, et les virus géants que nous avons trouvés, qui les infectent ». Cette découverte souligne l’importance de la biodiversité, y compris ses éléments les plus répulsifs. Comme quoi, tout a peut-être une raison d’être.

LABORATOIRE – des mutations naturelles jusqu’aux transformations artificielles

Certaines découvertes ont pour origine le hasard ou une erreur. Alors qu’à travers le monde, environ deux personnes sur dix ont les yeux bleus, des chercheurs se sont aperçus que tous ces individus étaient issus d’un même parent lointain. Visiblement, les yeux bleus sont le résultat d’une mutation génétique apparue il y a plusieurs milliers d’années (entre 6 000 et 10 000 ans). La mutation ayant affecté un gène (OCA2) responsable de la présence de mélanine dans l’iris, un premier humain a eu les yeux bleus. Les descendants de cet ancêtre commun – leur production de pigments oculaires étant également génétiquement limitée – ont les yeux clairs comme l’eau d’un bord de mer.

Si mère Nature fait évoluer notre apparence via des mutations, les chercheurs utilisent également la génétique pour corriger des troubles physiques. Pour la première fois, cette dernière a permis à des enfants nés sourds de retrouver une audition significative, grâce à l’introduction d’un gène fonctionnel dans les cellules ciliées de l’oreille interne.

Si les thérapies géniques font évoluer la médecine pour le plus grand bonheur de certains patients, des questions éthiques se posent. En effet, depuis que le biophysicien He Jiankui a créé les premiers bébés dont le génome avait été édité, la science avance sur le terrain glissant de l’HGM (humain génétiquement modifié).

INITIATIVE – des « good news » pour créer de l’énergie propre et purifier l’air

À l’heure de l’énergie verte, des interrogations se présentent tout de même sur les conséquences écologiques du tout électrique, des éoliennes… Cependant, un designer a imaginé une solution innovante : un mur de turbines pour intégrer l’éolien dans les villes. Le but ? Exploiter le potentiel énergétique des vents urbains, souvent négligés. Ce projet promet de fonctionner de manière silencieuse et efficace, tout en s’adaptant parfaitement à l’environnement urbain.

Moins polluer, c’est bien ; dépolluer, c’est un besoin ! D’ailleurs, des chercheurs suisses ont innové en créant un tissu étonnant qui absorbe et détruit les polluants atmosphériques. Ce tissu utilise des nanoparticules pour capturer et décomposer les contaminants de l’air. Purenat peut être intégré à des filtres à air, des matériaux de construction, et même prendre la forme de rideaux ou de vêtements purifiants… En plus de ses qualités dépolluantes, ce tissu ingénieux est lui-même conçu dans le respect de l’environnement. Une solution ad hoc pour les lieux de vie, les ateliers de fabrication, les cœurs de ville… pour un air plus sain au quotidien, en attendant que l’humanité se retrouve, un jour peut-être, en symbiose avec son environnement.

INSOLITE – un ascenseur pour Mars…

Faire des allers-retours dans l’espace, pourquoi pas, mais pour quoi faire ? Du côté du Soleil levant, le Japon prévoit, en tout cas, la construction d’un ascenseur spatial d’ici 2050. La société Obayashi à l’origine de cette innovation veut utiliser des câbles en nanotubes de carbone pour relier la Terre à une station spatiale. Ce concept révolutionnaire permettrait de réduire considérablement les coûts et les risques liés aux lancements traditionnels. De plus les voyages vers Mars pourraient se faire en trois mois seulement. Si les expériences dans l’espace servent, entre autres, à développer des technologies utilisables sur Terre, ce système vise surtout à l’exploration du système solaire, voire la colonisation d’autres planètes. Et pour ceux qui n’aiment pas prendre l’ascenseur, une autre solution est possible pour voir la Terre de haut sans trop s’en éloigner : une montgolfière géante peut vous faire passer quelques heures dans la stratosphère, avec par exemple, le ballon nommé Céleste de la société Zephalto (basée dans l’Hérault).