Comment appréhender ce plan invisible où se concentrent
les vibrations les plus basses ? Faut-il y voir un danger ?
Ou la compréhension de cet espace peut-elle être une occasion d’évoluer ?
Au-delà
Iandagnall Computing/Alamy Banque d’images
« Oui, il y a des mondes particulièrement affectés aux êtres errants, mondes dans lesquels ils peuvent habiter temporairement ; sortes de bivouacs, de camps pour se reposer d’une trop longue erraticité [NDLR : qui n’a pas de localisation fixe], état toujours un peu pénible. Ce sont des positions intermédiaires parmi les autres mondes, graduées selon la nature des esprits qui peuvent s’y rendre, et ceux-ci jouissent d’un bien-être plus ou moins grand. » C’est ainsi qu’Allan Kardec (1804-1869), père fondateur du spiritisme, décrit ce que certains appellent le bas astral, en prenant appui sur ce que les esprits lui ont transmis(1).
Des entités, mais aussi quantité de miasmes, parasites, larves, coques astrales ou autres résidus énergétiques pourraient errer dans cette zone, qui n’apparaît pas comme un lieu que l’on peut identifier spatialement vers le bas, mais « davantage d’un espace de vibrations basses dont la localisation est variable », selon Richard Buono, président de l’Union spirite française et francophone. Grâce à la loi naturelle d’affinités ou d’attraction, sembleraient également s’y agréger certaines pensées, conscientes et surtout inconscientes, issues de pulsions émotionnelles violentes ou dites négatives : colère, haine, etc. Ce que l’on appelle les égrégores.
L’empreinte vibratoire
Pour décrire cette zone, il est particulièrement intéressant de se référer aux spirites qui bénéficient d’une longue expérience de communication avec les esprits. Chaque information est recoupée, testée, confirmée par plusieurs médiums à travers le monde, avant d’être divulguée. « Les esprits nous enseignent qu’il existe quantité de mondes et de plans vibratoires. Tous comportent un degré variable de matérialité. Par exemple, je me rappelle une personne qui a fait une expérience de sortie de corps dans la vallée des Rois en Égypte : il était capable de voir l’empreinte vibratoire d’édifices détruits depuis », souligne Richard Buono. C’est ainsi que le livre Nosso Lar(2), par la voix du médium Chico Xavier, dévoile qu’un esprit désincarné se trouve confronté à une cité spirituelle qui a une existence tangible pour lui, mais pas pour d’autres, qui ont un niveau vibratoire différent. « Évidemment, plus on est dans une vibration basse, plus on est dans la matière dense. Plus on est dans une vibration haute, plus la matérialité est éthérée et subtile », ajoute Richard Buono. Les entités de basses vibrations ont tendance à s’accrocher à la matière en cherchant à parasiter un lieu ou un être vivant qui entre en résonance avec elles, par affinité morale, affective ou par le biais de ses peurs. « Le parasitage par une entité fragilise le terrain de façon naturelle et peut avoir des répercussions sur la santé physique de sa victime. Le manque de sommeil provoquant stress et angoisse, elle plonge parfois dans la dépression. Toutes ses fonctions nerveuses s’en trouvent perturbées », explique le père George de Saint Hirst. Ce dernier est exorciste, et il met en garde les vivants contre les âmes « errantes », justifiant leur présence par le fait qu’elles n’auraient pas réussi à partir vers la lumière.
Les esprits qui habitent ces mondes « inférieurs » ont pour seule issue de s’y instruire pour rejoindre des « lieux » meilleurs, nous révèle quant à lui l’enseignement transmis à Allan Kardec. En cela, le bas astral pourrait être considéré comme un lieu d’apprentissage, pour les esprits tout comme pour les humains, parfois médiums, qui échangent avec eux. Certains maîtres aventureux iraient même jusqu’à inviter leurs élèves à se rendre dans des lieux dits « chargés », afin de tester leur capacité à rester centrés sur eux-mêmes. Les spirites, eux, cherchent surtout à réduire la souffrance de ces esprits. « Mais attention, il faut que le médium soit particulièrement entraîné pour être prêt à accueillir un esprit à la vibration basse, sans risquer d’être affaibli. Aussi, il est conseillé de toujours travailler en groupe : un orienteur dialogue avec l’esprit accueilli par le médium qui l’a incorporé », avertit Richard Buono, qui considère le terme de « passeur d’âmes » comme incorrect, car tous les esprits ne sont pas prêts à aller vers la lumière. Il s’agit avant tout de se mettre à leur écoute et à leur service. Pour conclure, le médium aide l’esprit souffrant, en même temps que ce dernier aide le médium, en mettant en œuvre des valeurs morales de partage, de fraternité et d’amour. L’idée, sur le chemin de l’évolution, est de toujours progresser en tant qu’être humain, de favoriser les égrégores positifs, donc de faire le bien. Peut-être tout comme d’un point de vue psychologique, pour l’individu, la traversée de son ombre, comme l’enseignait Jung, par la confrontation entre son conscient et son inconscient, lui permettra de grandir et de réaliser le meilleur de lui-même.
(1) Le livre des esprits, 15e édition, 1867, Allan Kardec, Hachette BnF, 2020.
(2) Nosso Lar, Chico Xavier, par l’esprit André Luiz, Federaçao Espirita Brasileira, FEB.
Journaliste, Julie Klotz écrit dans les domaines des spiritualités, des religions, de la psychologie, des neurosciences, dans le but de participer à une évolution des consciences.
Elle est notamment l'auteure des ouvrages « Les 4 Accords du couple » (éditions Fayard, 2022) et « L’Exorcisme – Guérison des maladies de l’âme » (Guy Trédaniel éditeur, 2018).
Également professeure de yoga, son cheminement l’a tout naturellement menée à équilibrer corps et esprit et à vivre en harmonie avec la n ...
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Inexploré n°53
Mondes invisibles
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